Le deuxième Colloque Scientifique International de l’Université Nationale d’Agriculture (CSI-UNA), consacré à l’agroécologie et au développement durable en Afrique, s’est achevé le 29 novembre 2024 à Sakété, après quatre jours d’échanges intenses. L’événement a réuni chercheurs, étudiants, partenaires institutionnels et acteurs du développement agricole autour de 231 communications programmées, dont 191 effectivement présentées (56 % en ligne et 44 % en présentiel).
En effet, pour le professeur Elie Montchowoui, président du comité d’organisation, ce taux de participation démontre le succès de cette édition : « Nous pouvons nous réjouir de cette réussite. » Le comité a été unanimement salué pour son professionnalisme, malgré les défis logistiques liés à l’ampleur de l’événement.
Parmi les soutiens clés de ce colloque figure le programme ACMA3 (Approche Communale pour le Marché Agricole), qui promeut une agriculture résiliente face au changement climatique. À travers des actions concrètes – comme la diffusion de techniques agroécologiques, la valorisation des cartes de fertilité ou encore le renforcement des capacités locales, ACMA3 œuvre à une transition agricole respectueuse des sols et de l’environnement.
Les discussions ont donc permis de formuler des recommandations fortes en faveur de l’adoption de pratiques agroécologiques plus efficaces et durables pour les producteurs africains. Le professeur Abiodoun Pascal Olounlade, Vice-Recteur chargé de la recherche à l’UNA, a exprimé sa satisfaction : « Les recommandations issues de ces échanges contribueront à améliorer nos pratiques agricoles et à nourrir une véritable politique agroécologique sur le continent. »
Le colloque prévoit également la publication des travaux dans la revue scientifique de l’UNA, Science et Technologie pour l’Agriculture Durable, afin d’en assurer une large diffusion et un impact durable.
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L’événement a été marqué par la remise de quatre prix récompensant les meilleures contributions scientifiques. L’un d’eux, le prix de la meilleure innovation, a été attribué à Edem Chabi pour sa recherche sur des panneaux écologiques destinés à la construction, fabriqués à partir de déchets agricoles comme la manne de riz ou les coques de sorgho. « L’agriculture génère beaucoup de résidus que nous pouvons valoriser en écomatériaux. Cela permet de réduire l’impact environnemental du secteur du bâtiment », a-t-il expliqué.