PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
BENIN / VALERIE PEACE LOGOZO: Une figure de proue de la transformation du cacao
Le cacaoyer est un arbre exploité pour la production des cabosses contenant les fèves de cacao dont la transformation est une source incroyable de revenus. Valérie Peace LOGOZO est une spécialiste de la transformation du fruit.
Yélian Martine AWELE
Ingénieure Agronome de formation, Gérante de l’entreprise Sweet Life Africa, Responsable du développement et de la promotion de la marque Sweet Life, Valérie Peace LOGOZO fait de l’Agro business à travers l’agro-transformation, et la distribution de produits locaux made in Benin et made in Africa dans les domaines de beauté, santé et bien-être. « Nos produits phares sont le beurre et la poudre de cacao. Nous avions d’autres produits tels que le miel, la poudre de baobab, le beurre de karité commercialisés sous la marque Sweet Life » déclare-t-elle. Compte tenu des différents profits que procurent ces dérivés, priorité a été faite à cette espèce de culture. « Le cacao parce que c’est un produit de rente très valorisé en Côte d’Ivoire où nous avions séjourné, au Ghana, au Cameroun et même au Togo ». Or, au Benin tous les maillons de la filière ne sont pas représentés ; « surtout ceux de la transformation et de la consommation », s’exclame-t-elle et ajoute que : « Les efforts des producteurs de cacao ne sont pas non plus valorisés ». C’est en fonction de ces facteurs, qu’elle a accordé une attention particulière à ce joyau afin de relever de nombreux défis. « Notre principale mission est de contribuer à la valorisation du cacao Béninois par la construction et l’équipement de notre unité de transformation. » « Nous voulons aussi déclarer, protéger et faire consommer la marque Sweet Life au Benin, dans la sous-région et même à l’internationale » a-t-elle complété.
Cette noble idée entrepreneuriale est née suite au déclic subvenu à la perte de son emploi. « J’ai travaillé jusqu’en 2016 dans le Système National de Conseil Agricole au Benin. C’est en 2016, après la rupture de mon contrat que j’ai décidé réellement de me lancer à mon propre compte ».
Mariée, et mère de trois merveilleux enfants, elle dit être reconnaissante à l’endroit de son époux qui ne cesse de la soutenir dans son choix, contrairement à certaines femmes au foyer dont les époux sont des loups. « J’ai toujours été encouragée et motivée par mon mari à entreprendre. C’est une occasion de lui rendre cet hommage » a-t-elle témoigné. Elle reconnait également que la transformation du cacao est une activité très rentable : « Notre activité nourrit son homme ». De la stratégie de gestion en passant par le branding et la stratégie de marketing, Sweet Life a connu une bonne évolution. La Promotrice évoque quelques plans : « Sur le plan de la gestion, nous tenons une comptabilité simple et adaptée. Beaucoup d’efforts et de discipline en ce qui concerne la tenue des documents de gestion. Sur le plan juridique nous avons sauté le pas de la création formelle de Sweet Life Africa. Nous avons revu notre logo et aussi notre stratégie de communication à travers nos réseaux. Nos ventes également ont augmenté de 20{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112}. »
Néanmoins, quand il reste à faire, rien n’est fait. Ainsi, appel-t-elle au secours les organismes pouvant lui venir en aide pour poursuivre davantage cette œuvre salvatrice. A en croire ses propos, l’entreprise a bénéficié du soutien de certaines organisations et elle mobilise ses propres ressources pour assurer le côté finance. « Nous avons reçu une subvention immatériel (formation, conseils, facilitation d’accès aux marchés et coaching) de la part du projet BeniBiz. Nous louons également les efforts du FNDA malgré que la filière cacao ne soit pas en liste ». Elle continue ses propos en disant : « Avoir plusieurs usines d’agro-transformation ; mettre en œuvre la vision sociale de notre entreprise qui consiste à porter assistance aux orphelins, et redorer le blason de l’entreprise d’ici 2025 » sont entre-autres, les perspectives visées. Et rien que pour ça, l’équipe a besoin de renfort d’où cette exhortation de la novatrice : « Nous voulons les actions de facilitation au crédit, ou aux subventions. »
Rien n’est facile dit-on et au sein de Sweet Life, l’équipe est souvent confrontée à trois difficultés majeures à savoir : « l’absence de notre unité de transformation semi industrielle qui nécessite une importante levée de fonds, l’absence de cacao 100{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} biologique et certifié bio et la difficulté de création de notre site de e-commerce ».
Très tenace, résiliente et déterminée, la brave femme invite la jeunesse à demeurer « focus, déterminée et résiliente ».