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SANTE MENSTRUELLE: L’OMS réclame qu’elle soit reconnue comme une question de santé et de droits humains
Dans une déclaration, L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme que la santé menstruelle est d’actualité. Elle réclame donc qu’elle soit reconnue comme une question et de droits humains.
Vanessa ZANNOU
L’organisation Mondiale de la Santé (OMS) souhaite que les menstruations deviennent un enjeu reconnu, encadré et traité comme une question de santé et de droits humains, et non comme une question d’hygiène. En effet, le sujet de la santé menstruelle n’était pas au programme de la dernière Conférence internationale sur la population et le développement, avance l’OMS. Cependant, il a été inscrit à l’ordre du jour mondial de la santé, des droits de l’Homme et de l’égalité des sexes par des travailleurs citoyens et par des militants.
La lumière est mise sur le sentiment de honte ou d’embarras que peuvent ressentir certaines femmes à propos de leurs règles et sur les obstacles les empêchant de gérer correctement ces dernières. Qu’elles n’en aient pas les moyens ou l’accès ont des conséquences majeures sur leur qualité de vie, une question de santé majeure.
Par ailleurs, pour que les menstruations deviennent un enjeu reconnu, encadré et traité comme une question de santé et de droits humains, et non plus comme une simple question d’hygiène, l’OMS appelle à trois (3) actions. La Reconnaissance et l’encadrement des menstruations comme un problème de santé en tout point : avec des dimensions physiques, psychologiques, sociales. Des actions de l’apparition des premières règles allant jusqu’à la ménopause doivent être mises en place, à la manière d’un parcours de vie. Aussi, reconnaître que toutes les femmes et filles concernées doivent avoir accès à l’information sur le sujet, à l’éducation et aux produits menstruels. Elles doivent pouvoir « vivre, étudier et travailler dans un environnement dans lequel les menstruations sont considérées comme positives et saines et non comme une honte. » Et enfin, veiller à ce que des plans de travail et des investissements soient mis en place.
En outre, l’OMS demande aux gouvernements d’en faire plus. En effet, « Certains gouvernements ont supprimé les taxes sur les produits menstruels. D’autres se sont concentrés sur les difficultés rencontrées par les adolescentes scolarisées pour obtenir des produits menstruels. D’autres encore ont mis en place des stratégies pour fournir des produits menstruels aux populations en situation difficile », avance l’OMS.
Ces avancées sont intéressantes et nécessaires, mais l’OMS demande désormais que l’accès aux produits menstruels ne soit plus le seul enjeu sur le sujet. Il est alors nécessaire de créer des écoles, des lieux de travail, des institutions publiques au sein desquels la gestion des menstruations rime avec confort et dignité. Pour l’OMS, l’un des autres enjeux majeurs est de mettre fin au tabou que représentent les règles chez les filles et les femmes, il faut « normaliser les menstruations et briser le silence qui les entoure. »
L’OMS n’oublie pas les situations géopolitiques complexes du moment, en particulier en Éthiopie et en Ukraine, avançant qu’il faut prendre en charge les femmes contraintes de se déplacer à cause des guerres ou des catastrophes naturelles.