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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

15ème CONFÉRENCE DES PARTIES SUR LA BIODIVERSITÉ: Antonio Guterres tire la sonnette d’alarme

 15ème CONFÉRENCE DES PARTIES SUR LA BIODIVERSITÉ: Antonio Guterres tire la sonnette d’alarme

Depuis ce mercredi 7 décembre 2022, se tient à Montréal au Canada la 15ème Conférence des Parties à la convention sur la Biodiversité. Lors de la cérémonie d’ouverture qui a eu lieu le mardi 06 décembre, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a tenu un discours très touchant, alertant les Etats à se ressaisir pour enrayer la perte de la biodiversité.

Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU

Stag Jean-Baptiste HONTONNOU

La question de la préservation d’une diversité biologique est une préoccupation majeure qui donne, de nos jours, de l’insomnie aux têtes pensantes du développement mondial. C’est ce qui justifie d’ailleurs la tenue de cette COP15 dont l’ouverture officielle a été assurée par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Dans son allocution, le diplomate portugais a été très glaçant et offensif, tout en appelant la communauté internationale à se mobiliser pour préserver l’environnement de la Terre, car il est constaté que les êtres humains sont en conflits avec la nature. « Nous faisons la guerre à la nature », a-t-il lancé. Selon lui, la déforestation et la désertification sont des œuvres venant des hommes et qui génèrent sans nul doute des friches d’écosystèmes autrefois florissants. « Notre terre, notre eau et notre air sont empoisonnés par les produits chimiques et pesticides, et étouffés par les plastiques », va-t-il marteler. Plus loin, le chef de l’ONU pense que « notre dépendance aux combustibles fossiles a plongé le climat dans le chaos », de même que la production et la consommation non durables font monter les émissions et dégradent la terre, la mer et l’air.

Par ailleurs, le Secrétaire général a noté qu’aujourd’hui, « un tiers de toutes les terres est dégradé, ce qui rend plus difficile de nourrir des populations croissantes ». Également d’un autre côté, « les plantes, les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens, les poissons et les invertébrés sont tous à risque ». Ce qui fait qu’un million d’espèces sont au bord du gouffre.  Ce dernier va ajouter en affirmant que « la dégradation des océans accélère la destruction des récifs coralliens vitaux et d’autres écosystèmes marins et affecte directement les communautés qui dépendent des océans pour leur subsistance ». 

Des recommandations à l’endroit de la COP15

Eu égard à cette situation qui s’impose au monde entier, le diplomate a formulé de sincères recommandations à l’endroit de cette COP 15 qui va durer pratiquement deux semaines. D’abord, il estime que cette conférence est la chance d’arrêter « cette orgie de destruction » et de « passer de la discorde à l’harmonie ». A l’en croire, il n’attend rien d’autre de cette réunion qu’un cadre mondial de la biodiversité audacieux pour l’après-2020, qui « repousse l’apocalypse de la biodiversité en s’attaquant de toute urgence à ses moteurs tels que le changement d’utilisation des terres et des mers, la surexploitation des espèces, le changement climatique, la pollution et les espèces exogènes envahissantes ». 

Il souhaite également que ce cadre « s’attaque aux causes profondes de cette destruction », notamment les subventions nuisibles, les investissements mal orientés, et les systèmes alimentaires non durables. Pour finir, le diplomate a recommandé que l’accord soutienne d’autres accords mondiaux visant à protéger la planète.

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