PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
PATHOLOGIE LIÉE AUX VHD : Le socle d’une hémorragie mortelle chez les Lapins
Les lapins comme tous les autres animaux, sont des mammifères qui appartiennent à la même famille que les lièvres. Ils sont très fragiles et peuvent être touchés par certaines maladies graves à savoir : la myxomatose et la maladie virale hémorragique. Quel est donc l’agent responsable de cette maladie et comment le prévenir ?
La maladie hémorragique virale encore appelée en Anglais Viral Haemorrhagic Disease (VHD) est une maladie infectieuse très contagieuse. Cette maladie souvent mortelle est causée par un ARN virus de la famille des Calicivirus qui touche les lapins sauvages et domestiques dits « de garenne » de l’espèce Oryctolagus cuniculus âgés de plus de 2 mois. Le virus pénètre dans l’organisme essentiellement par voie orale mais aussi par voie lacrymale, respiratoire et transcutanée (après blessure). Sa contamination peut avoir lieu par contact direct avec un lapin ou indirectement (par du matériel contaminé, par l’homme via ses habits, ses chaussures, par des insectes et petits rongeurs (vecteurs du virus), etc…). Elle se transmet également par le vent (le virus se fixe aux particules de poussière transportés par le vent) et par les insectes. La VHD ne se transmet pas à l’homme et ne constitue donc pas une zoonose.
Par ailleurs, les lapins atteints présentent les symptômes comme l’anorexie (manque d’appétit), l’abattement, la fièvre, les difficultés respiratoires, l’hémorragie et des troubles nerveux. La mort survient généralement 12 à 48h après l’apparition des symptômes. A l’autopsie, le lapin atteint du VHD présente une tranchée confectionnée qui renferme souvent des mucus hémorragiques mousseux, les poumons congestionnés et hémorragiques, un foie hypertrophié, décoloré d’aspect cuit friable.
« C’est une maladie virale du lapin qui attaque les voies respiratoires, la trachée, le foie et qui se manifeste par une hémorragie à travers un écoulement de sang des orifices naturels du lapin atteint. Ce sang présente un défaut de coagulation. Elle est très contagieuse, très meurtrière et décime la quasi-totalité du cheptel atteint »
souligne le Dr. en Sciences Agronomiques et Spécialiste en Production Animale, Brice Gérard ASSOGBA.
Comme pour de nombreuses maladies virales, il n’existe pas de traitements spécifiques pour cette maladie. Etant donné que la grande contagiosité de cette maladie et la forte mortalité des mesures préventives sont très importantes. Le seul moyen efficace est la prévention à travers la vaccination à en croire les propos du Dr ASSOGBA. Ainsi, tous les cuniculteurs doivent en règle générale prévenir la maladie en vaccinant systématiquement tous les lapins âgés de 35 jours à l’engraissement et tous les lapins reproducteurs tous les 06 mois. Cependant, en attendant de vacciner son cheptel, il est important de prendre quelques mesures de biosécurité au sein et autour de votre élevage à savoir : éviter toute visite, désinfecter systématiquement tout le matériel venant de l’extérieur à la ferme, disposer de pédiluve à l’entrée de la ferme et à l’entrée des bâtiments d’élevage. Après la mort du lapin, cette maladie a de lourdes conséquences sur l’exploitation cunicole. Une exploitation affectée par le VHD perd pratiquement tout son cheptel et ne peut honorer ces engagements contractuels.
Oyéyèmi AGANI