PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
SOMMET DAKAR 2 : $10 milliards de la BAD pour la souveraineté alimentaire de l’Afrique
Dakar a accueilli la 2ème édition du Sommet sur la souveraineté alimentaire intitulée « Sommet Dakar 2 ». Organisée du 25 au 27 janvier sous l’égide de la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission de l’Union africaine, une quarantaine de pays et d’organisations panafricaines et internationales étaient de la partie pour discuter des propositions concrètes et des stratégies pouvant permettre à l’Afrique d’atteindre la souveraineté alimentaire.
Placée sous le thème « Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience », la 2ème édition du Sommet sur la souveraineté alimentaire intitulée Sommet Dakar 2 se veut pour obligation de trouver des perspectives pour l’éradication de la faim en Afrique d’ici 2030.
En effet, l’Afrique peut devenir un grenier pour le monde si on investit dans l’augmentation de la productivité agricole, soutient les infrastructures, développe les systèmes agricoles adaptés au climat avec des investissements du secteur privé tout au long de la chaîne de valeur alimentaire. De ceci dépend la réalisation ou non de l’objectif mondial de développement durable sur la faim zéro à l’échelle mondiale.
L’objectif de cette conférence est donc de mobiliser et mettre en cohérence les ressources gouvernementales, les partenaires au développement et le financement du secteur privé pour libérer le potentiel alimentaire de l’Afrique, indique la BAD. Celle-ci estime qu’en levant les obstacles au développement agricole et en l’accompagnant d’investissements nouveaux, la production agricole de l’Afrique pourrait passer de $ 280 milliards par an à $ 1 000 milliards d’ici 2030. Pour l’atteinte de cet objectif, le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a annoncé que la BAD consacrera $10 milliards sur cinq ans pour aider l’Afrique à éradiquer la faim et à devenir le grenier du monde.
« Aujourd’hui, plus de 283 millions d’Africains souffrent quotidiennement de la faim. C’est inacceptable. Aucune mère ne devrait avoir à souffrir d’entendre l’estomac de son enfant gargouiller, jamais. Nous devons placer la barre plus haute. Nous devons rehausser notre ambition. Nous devons nous lever et nous dire : il est temps de nourrir l’Afrique. Le moment est propice, et l’heure est venue. Nourrir l’Afrique, c’est ce que nous devons faire »,
a plaidé Akinwumi Adesina.
Le Sommet africain de l’alimentation s’est également axé sur l’élargissement de l’accès aux technologies et aux financements pour les PME agricoles et les petits exploitants, sur l’accroissement de la productivité et sur le développement des semences, du stockage, de l’électricité, de la logistique et des infrastructures de transport. En marge de ce sommet, il a été lancé le mécanisme de financement catalytique pour les petites et moyennes entreprises agro-alimentaires (ACFM) de la Banque africaine de développement (BAD). Ce mécanisme a pour mission de catalyser les investissements du secteur privé dans le domaine agricole, notamment les petites exploitations portées par les femmes car, selon Anita Vandenbeld, secrétaire parlementaire du ministre canadien du développement international.
Vanessa ZANNOU