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COMMERCIALISATION DU BOIS D’ŒUVRE : Une activité contribuant largement à l’économie du Bénin
Le bois d’œuvre, provenant du tronc des arbres, représente la partie la plus volumineuse et la mieux conformée. En raison de son utilisation quotidienne, le marché de la vente de bois d’œuvre connaît une croissance florissante dans tout le pays.
Vanessa ZANNOU
Le bois d’œuvre est un produit de première transformation. Après son traitement, il est utilisé en menuiserie et implique tout un processus, de l’achat à la construction. « Également connu sous le nom de bois de sillage, il est principalement utilisé pour les charpentes de maisons, la fabrication d’objets d’art, de cadres, de portes, de meubles, etc. », explique Arsène MANTANMI, commerçant de produits forestiers.
Selon lui, de nombreux acteurs sont impliqués dans l’approvisionnement en bois d’œuvre, notamment les bûcherons qui s’occupent de la coupe. « S’ils commettent une fraude, ils s’exposent à des problèmes avec l’État », précise-t-il. Il y a également les exploitants forestiers qui ne sont pas nécessairement des bûcherons. Ensuite, les transporteurs qui s’occupent de l’importation de ces bois.
Quant aux forestiers ou gardes forestiers, ils inspectent les forêts et rendent compte régulièrement. Enfin, les commerçants et les menuisiers, l’un s’occupant de la vente et l’autre de la fabrication. En ce qui concerne la vente, « il existe aujourd’hui des réglementations qui encadrent la commercialisation des produits forestiers, car tous les types de bois ne peuvent pas être commercialisés. De plus, certaines exploitations du bois sont interdites. Auparavant, nous exportions le kosso et l’abzeria, mais ces espèces sont désormais interdites afin de les préserver », rappelle-t-il. Le gouvernement a pris des mesures lors de sa réunion du 1er mars 2017 pour réglementer l’exploitation, la commercialisation et l’exportation du bois et des produits en bois au Bénin. Cette décision fait suite à une mesure prise par le Conseil des ministres le 13 avril 2016, suspendant l’exploitation et l’exportation des produits forestiers ainsi que la délivrance d’agréments. Elle concerne principalement l’interdiction d’exporter toutes les essences de bois, à l’exception de celles provenant de plantations publiques et privées, telles que le teck, le Gmelina et l’Acacia, quel que soit leur niveau de transformation.
« Aujourd’hui, nous commercialisons le prosopis africana appelé ‘kakè’, le bois rouge, l’ébène, le bois jaune. Nous avons également l’acajou, également appelé caïlcedrat et le melina dont l’État fait la promotion »,
informe le commerçant, ajoutant :
« Avec cette diversité du bois d’œuvre que nous commercialisons, nous sommes certains que les produits finis issus de ces bois ont une durabilité garantie ».
Ainsi, le choix du bois est un facteur déterminant qui influence grandement la qualité de votre meuble. La dureté et la densité du bois ont un impact sur sa résistance. Prendre en compte ce critère de qualité du bois est d’autant plus important si vous souhaitez investir dans un buffet qui vous accompagnera toute votre vie.
La commercialisation du bois d’œuvre est une activité qui engendre une certaine responsabilité. « En termes d’économie du pays, nous jouons un rôle important dans ce secteur. Sur un voyage de 800 000 FCFA à payer à l’État, cela signifie que le commerçant a une marge de bénéfice de 300 000 à 400 000 FCFA. En d’autres termes, pour un produit de 200 à 230 madriers autorisés en dehors des réglementations, quelqu’un qui gagne 500 FCFA ou 1000 FCFA sur un madrier ne devrait normalement pas se plaindre ».
Tout cela laisse à penser que la filière du bois d’œuvre regorge de ressources financières. Il revient à l’exploitant de savoir comment les utiliser en fonction de ses besoins prioritaires.