VIN DE PALME : Un dérivé du palmier à huile qui mérite une reconnaissance nationale

Le vin de palme est une boisson alcoolisée obtenue par la fermentation naturelle de la sève de palmier. C’est une boisson largement connue et appréciée, souvent présente lors de diverses manifestations festives. De sa production à sa mise en bouteille, voici ce que nous pouvons retenir.

Oyéyèmi AGANI

Le vin de palme, communément appelé « atan », est extrait d’un arbre appelé palmier. Le palmier est une espèce d’arbre présente sous 27 formes, dont 9 sont originaires d’Afrique. Il est généralement constitué d’un tronc cylindrique de port vertical, de feuilles solides et épineuses mesurant entre 5 et 7 mètres de long, regroupées autour d’un bourgeon végétatif. Il porte également un fruit appelé noix de palme, dont la pulpe épaisse jaune orangé est utilisée pour produire l’huile de palme.

La production du vin de palme est un processus exigeant qui ne peut être réalisé par n’importe qui en raison de ses spécificités et de ses exigences en matière d’extraction. Tout d’abord, il faut chercher les palmiers, puis les acheter en fonction de leur taille. Selon Houngbèmè Florent, producteur de vin de palme, après l’achat des arbres, il est essentiel de se procurer les autorisations nécessaires du domaine afin d’éviter d’éventuels problèmes juridiques à l’avenir. En ce qui concerne la production, celle-ci est effectuée en une semaine maximum afin de préserver la qualité de l’arbre jusqu’à la fin du processus. De nombreuses personnes contribuent à la réussite de ce travail, qui requiert amour, concentration, rigueur et passion. « Nous préparons l’intérieur de l’arbre, puis nous créons une ouverture pour que le vin puisse s’écouler directement dans un bidon placé en dessous du palmier », explique le producteur.

Il convient de noter qu’en période de pluie, le travail est effectué plus rapidement, car l’eau de ruissellement limite la production de vin par le palmier.

La production de vin de palme présente également des dangers pour les producteurs tout au long de leur travail.

« En effectuant ce travail, il faut être très vigilant pour éviter de se faire piquer par les branches du palmier. Parfois, nous travaillons dans la brousse et nous nous évanouissons »,

confie le producteur de vin de palme. De plus, les outils utilisés représentent un danger, car il est important de les manipuler avec précaution, car le moindre geste peut entraîner des blessures. Néanmoins, chaque travail présente ses difficultés, et celui lié au vin de palme est particulier. Selon le producteur, les difficultés commencent dès l’achat du palmier. De plus, les travailleurs doivent rester vigilants en cas de manque de surveillance ou de légèreté dans leur travail. Ajoutons à cela le fait que le palmier n’a pas de saison spécifique. L’alcool traditionnel devient toxique quelques jours après son extraction, car son goût change au fil du temps, à moins d’être conservé dans un réfrigérateur. De plus, la production de vin de palme est un métier très risqué, notamment lorsqu’elle est pratiquée sur un terrain litigieux, ce qui peut entraîner des envoûtements. Dans ces cas, il est formellement interdit aux producteurs de consommer le vin de palme sur place pour préserver leur santé. Le vin de palme est généralement vendu à 300 francs le litre aux revendeuses, qui le proposent ensuite aux consommateurs après l’avoir entretenu.