RISQUES LIES AUX CATASTROPHES NATURELLES : Les agriculteurs malgaches très touchés et abattus
Yélian Martine AWELE
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) a rendu public hier, son rapport annuel 2022. Le bilan fait mention d’une série de tristes records surtout liés aux catastrophes naturelles dans les pays africains les plus vulnérables à l’instar du Madagascar.
Au total, 110 millions de personnes ont été forcées de fuir leur domicile, soit 19 millions de plus qu’en 2021. En Afrique sub-saharienne, on atteint là encore des chiffres sans précédent avec notamment 16 millions et demi de personnes supplémentaires, soit une hausse de 17% des déplacés internes. La situation est particulièrement préoccupante et alarmante pour les victimes de désastres, sécheresses, inondations, tempêtes. Selon le rapport publié, « La Grande Île est l’un des pays les plus exposés aux catastrophes naturelles. »
L’an dernier, par exemple, « six tempêtes tropicales l’ont frappée, entre janvier et avril. Vents, pluies et inondations ont violemment touché un environnement urbain de plus en plus étendu et anarchique. 15 600 maisons ont par exemple été détruites » indique-t-il. À cela s’est ajoutée une sécheresse continue depuis 2019, la pire depuis 40 ans. Les agriculteurs, – stimule ledit rapport- qui ont besoin de trois ans pour se remettre d’une vague de chaleur anormale, ont cette fois été dépassés. Les capacités d’absorption des sols ont été fortement réduites. Le tout a aggravé l’insécurité alimentaire et entraîné 291 000 nouveaux déplacés au Madagascar.
Les cultures de maïs ou encore de manioc ont été endommagées, affaiblissant la production. 60 000 hectares de cultures de riz ont aussi été inondés. Sans nourriture, une partie de la population a donc dû s’en remettre à l’aide humanitaire dont le volume a été augmenté, empêchant le pays de déclarer une famine.