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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

DU TERROIR BENINOIS AUX MARCHES INTERNATIONAUX : Quand l’exportation des produits agricoles offrent des opportunités florissantes

 DU TERROIR BENINOIS AUX MARCHES INTERNATIONAUX : Quand l’exportation des produits agricoles offrent des opportunités florissantes

Avec de plus en plus de consommateurs qui privilégient les produits biologiques et écologiques, l’exportation de produits agricoles du Bénin vers les marchés internationaux offre de grandes opportunités commerciales. Ceci peut stimuler l’économie du pays et favoriser son développement.

Vanessa ZANNOU

Le Bénin bénéficie d’une grande variété de terres arables propices à la culture de différents produits agricoles. Des cultures telles que le coton, le maïs, le riz, les légumes, l’arachide, l’huile de palme, les fruits tropicaux, les oléagineux et les plantes médicinales peuvent être cultivées avec succès dans le pays. Ces produits ont un fort potentiel d’exportation vers des pays en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, où la demande de produits exotiques et biologiques est en constante augmentation. « Les produits agricoles du Bénin sont fortement demandés. Aussi bien au niveau régional qu’à l’international. Le beurre de karité du Bénin par exemple fait partir des meilleurs qualités du monde et très recherché dans la cosmétique », insiste Eustache POMALAYE, administrateur de commerce à la direction du commerce extérieur au ministère de l’industrie et du commerce.

En outre, le pays bénéficie également d’accords commerciaux favorables avec d’autres pays et blocs économiques, tels que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Ces accords facilitent les échanges commerciaux et offrent des avantages tarifaires aux exportateurs de produits agricoles béninois. Mais, avant de saisir ces opportunités, il y a des préférences commerciales dont doit prendre en compte l’exportateur. « Au niveau de l’Uemoa, il y a la taxe préférentielle communautaire qui permet aux opérateurs économiques d’exporter sur le marché régional en franchise de droit de douane », fait savoir Eustache POMALAYE.

« Au niveau de la CEDEAO, vous avez le schéma de libéralisation des échanges qui offrent également les mêmes possibilités à l’usager pour pouvoir exporter en franchise de droit de douane »,

poursuivit-il. De même à l’international, il y a de ces préférences qui permettent aux opérateurs économiques d’exporter en franchise totale ou partielle leurs produits. C’est le cas par exemple de la loi AGOA pour les États-Unis, qui permet aux pays d’exporter certains de ces produits sans droit de douane sur le marché américain.

« Il y a également la dématérialisation des procédures d’exportation. C’est une opportunité qui aujourd’hui vous permet en un clic d’obtenir vos liasses documentaires pour pouvoir effectuer vos procédures d’exportation ».

Ainsi, le gouvernement joue un rôle clé en créant un environnement favorable aux exportations agricoles. Cela comprend la simplification des procédures administratives, la réduction des obstacles commerciaux et la mise en place de réglementations claires et transparentes. Des incitations fiscales et des mesures de soutien aux exportateurs pourraient également encourager davantage d’entreprises à se lancer dans l’exportation de produits agricoles. Il faut noter également la mise en relation exportateur-client par différentes structures telle que la chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCIB), l’Agence de promotion des investissements et des exportations (ApiEx-Bénin), différents programmes et projets partenaires pour pouvoir mettre en relation exportateurs et client.  

Par ailleurs, pour exploiter pleinement ces opportunités liées à l’exportation des produits agricoles, un certain nombre de précautions doivent être entreprises. Déjà au plan national, il faut respecter certaines règles qui incluent l’inspection sanitaire. Le certificat d’origine à obtenir au Ministère du Commerce (soit à la direction du commerce extérieur soit à direction du développement industriel selon le cas). Au plan international, il faut se renseigner sur les exigences du pays dans lequel les produits vont. Pour ça, il est développé des plateformes d’analyse des marchés. C’est le cas de l’outil Market Access Map. Ce dernier permet d’accéder à toutes les exigences du marché de destination. Il permet donc à l’exportateur de s’informer sur le marché de destination dans les moindres détails. Ceci permettra à ces exportateurs de faire des comparaisons aux besoins pour pouvoir mieux s’orienter. En somme, le Bénin doit investir dans l’amélioration des infrastructures agricoles, telles que l’irrigation, le stockage et les voies de transport. Il est également essentiel de renforcer les capacités des agriculteurs en fournissant des formations techniques, un accès au crédit et des informations sur les marchés internationaux.

Il convient de noter que plusieurs acteurs interviennent dans l’exportation de ces produits agricoles. Notamment, les producteurs (ça peut être des producteurs individuels ou des groupements), les coopératives de production, les transformateurs et les exportateurs. Egalement, les intermédiaires (les gens qui mettent en relation les producteurs et transformateurs ou transformateurs et acheteurs).

« Notons, les consignataires. Les acteurs étatiques, tous les services de l’État qui interviennent dans les différents maillons de la chaîne ».

Le Bénin dispose d’un potentiel immense pour l’exportation de produits agricoles. Le pays peut capitaliser sur sa diversité agricole, adopter des pratiques durables, saisir les opportunités régionales et internationales, et ainsi stimuler le développement économique du pays tout en améliorant les conditions de vie des agriculteurs.

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