ANNE MARIE QUEMENER, COMMISSAIRE GÉNÉRALE DU SPACE, A PROPOS DES POINTS FORTS DE LA 38è ÉDITION : « C’est un grand travail au cours de toutes ces années, en gardant toujours en tête nos valeurs »

LE RURAL : Bonjour, Anne-Marie. Vous êtes la commissaire de Space. Dites-nous, après 38 édition d’affilé, qu’est-ce qui fait un peu le succès de Space?

• Le Space est comme une famille qui a continué à grandir avec une équipe aux manettes de l’organisation qui est très professionnelle et qui a à cœur de réussir l’événement. C’est aussi le fait d’être resté fidèle à ses valeurs de départ, à savoir être ancré au cœur d’une grande région d’élevage et servir les éleveurs pour qu’ils aient tous les ans un lieu où ils peuvent se rassembler et trouver des solutions pour améliorer leur quotidien. C’est le fait d’avoir toujours gardé le cap d’organiser ici à Rennes un salon à la fois professionnel, international et convivial. Et une des recettes aussi du succès c’est d’avoir été toujours à l’écoute de nos exposants parce que forcément, quand on a commencé le Space, on avait plus de quatre fois moins d’exposants, moins de visiteurs, il y avait moins de halls etc. Et donc, on n’avait pas les infrastructures qu’on a aujourd’hui. Donc pour progresser, il a fallu les écouter, essayer d’adapter les infrastructures, les services, les profils d’exposants qu’ils souhaitaient. On a aussi fait beaucoup de promotions à l’international.

Moi, pendant plusieurs années, j’ai vraiment beaucoup voyagé et ces dernières années, surtout en Afrique d’ailleurs, pour pouvoir faire la promotion du salon et le faire connaître dans le monde entier. Donc au début, quand on allait dans d’autres salons dans le monde pour faire la promotion du Space, j’entendais : « Ah, le Space, c’est quoi? » Et maintenant, on me dit « Ah, Rennes, le Space, ah oui, je connais, je veux venir, comment je fais pour venir ? ». Donc c’est ça, c’est un grand travail au cours de toutes ces années, en gardant toujours en tête nos valeurs.

LE RURAL : Alors, dites-nous, Madame la Commissaire, à la date d’aujourd’hui, on est à combien de visiteurs en moyenne ?

• On a attendu cette année 100 000 visiteurs sur les trois jours. Et ces visiteurs sont venus de 120 pays différents, pour 12 000 visiteurs étrangers. Donc, une très belle fréquentation. Et puis, on le voit dans les allées, il y a vraiment du monde. On est donc extrêmement heureux de voir cette fréquentation et puis cette ambiance très positive et dynamique auprès de nos visiteurs.

LE RURAL : Parmi les 100 000 visiteurs, on trouve quel genre de catégorie ? Est-ce que c’est des chercheurs? Est-ce que ce sont moins des éleveurs? Dites-nous, si on devait catégoriser, qui sont ces gens? 

• Pour moitié quasiment, voire un peu plus, ce sont des éleveurs, des agriculteurs. On a aussi des étudiants qui viennent ici pour échanger sur l’espace jeune ou bien qui viennent accompagner de leurs professeurs pour répondre à un projet pédagogique. En fait, ici, ils peuvent faire du concret par rapport aux travaux qu’ils voient en classe. Sinon, on a toutes les personnes qui travaillent avec les agriculteurs. On a aussi tous les techniciens, les commerciaux qui travaillent auprès des éleveurs tous les jours.

LE RURAL : On peut donc déjà que ce Space a été une réalité et c’est à votre actif en tant que femme. Alors, qu’est-ce qui fait vous votre leadership ou si vous voulez, comment est-ce que vous arrivez à gérer tous ces staffs ? 

• On a beaucoup de femmes dans l’équipe d’organisation du Space et je pense que c’est assez particulier au monde de l’événementiel qui est assez féminin. Après que je sois une femme, c’est aussi peut-être un encouragement par rapport aux autres et c’est ce que j’essaie de porter et que ma fille aussi porte en elle. C’est de se dire qu’en tant que femme, on peut aussi très bien assumer des responsabilités et puis porter des valeurs et être aussi responsable et dirigeant comme le sont les hommes.

LE RURAL : A l’issue de cette 38e édition, est-ce qu’il y a déjà peut-être un bilan, quelques aspects que nous pouvons déjà mettre en termes de points positifs ? Et quels sont aussi les prochains pas ? 

• Les points positifs, c’est la fréquentation, c’est le nombre de délégations internationales, et en particulier d’Afrique. Et on se réjouit d’ailleurs d’avoir la délégation du Bénin cette année. On salue Monsieur le ministre qui devait nous rendre visite et qui malheureusement n’a pas pu en raison d’un empêchement de dernière minute. Mais, c’est ça en fait qu’il faut qu’on garde tous en tête. On a le monde de l’élevage. Ça nous encourage à faire venir encore plus de visiteurs de toute la planète, ici à Rennes, dans les éditions à venir, et puis d’être toujours à l’écoute et en adéquation avec les attentes de nos participants.

LE RURAL : Est-ce que vous avez peut-être un mot, un appel à lancer, peut-être aux plus jeunes ? 

Je leur dis de ne pas avoir peur de se lancer quand on a la conviction de son projet et qu’on pense que la mission qui est attachée est juste. On a toutes les chances de réussite. Il faut avoir de la chance dans la vie. On a aussi des écueils, on a des échecs, mais il faut tenir bon et toujours tenir le cap.

LE RURAL : Un mot de fin?

Bienvenue à Rennes l’année prochaine, en 2025. Si vous voulez venir, prenez-vous à l’avance pour venir le plus tôt possible pour avoir vos visas et venir ici. On a une équipe formidable qui vous attend les bras ouverts pour vous accueillir pour vous faciliter la visite et pour que vous soyez encore plus dans vos fermes demain.

Propos transcris par Nestor NOANTI