(De nouveaux projets pour faire de l’agriculture un pilier clé du développement économique et social)

Tous les secteurs de l’agriculture béninoise connaissent de grandes mutations depuis 2016 grâce aux réformes initiées par le gouvernement du Président Patrice TALON. Cet essor mérite d’être renforcé et perpétué. C’est pour cette raison que le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche a élargi son budget pour l’exercice 2025.

Justin ADANDE

Contrairement aux ressources allouées pour l’exercice 2024, celles de l’exercice 2025 atteignent 146,9 milliards FCFA, contre 117,3 milliards FCFA en 2024, soit une hausse notable de 25,16 %.
Avec cette augmentation budgétaire qui va permettre de poursuivre les anciens et nouveaux projets, le ministère entend relever plusieurs défis majeurs. Il s’agit de couvrir les besoins alimentaires par une production locale accrue, d’accroître l’attractivité du secteur agricole et encourager l’adoption de technologies innovantes, de réduire l’empreinte carbone liée aux activités agricoles. Ces actions visent à améliorer les revenus des acteurs du secteur, créer de la richesse, générer des emplois et garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin.

Devant la représentation nationale, le ministre a présenté un projet de budget qui repose sur deux principaux programmes : Programme Élevage et Programme Pêche et Aquaculture.

Dans sa présentation le ministre Gaston Dossouhoui a fait savoir que le programme Élevage va bénéficier d’une enveloppe de 14,99 milliards FCFA, contre 9,2 milliards FCFA en 2024, soit une augmentation de 63,02 %. Cet investissement vise à renforcer la production, la transformation et la commercialisation des produits d’élevage.
Quant au programme Pêche et Aquaculture, son budget s’élève à 7,85 milliards FCFA, contre 7,07 milliards FCFA en 2024. Ce budget marque une progression de 10,99 %. Ce financement soutiendra notamment les filières de tilapia, clarias, pangasius et poissons de pêche.

Pour l’année 2025, de nouveaux projets seront mis en place. Selon le ministre Gaston Dossouhoui, un total de 31 projets d’investissement public pour 2025, évalués à 86,05 milliards FCFA. Parmi ces projets, on peut citer 18 projets à financement mixte, représentant 64,92 milliards FCFA et 13 projets financés exclusivement sur ressources internes, pour un montant de 21,13 milliards FCFA.

Un projet inédit figure également dans les priorités : le Projet de développement des chaînes de valeur des racines et tubercules (PDCV-RT), financé par la Banque islamique de développement (BID) à hauteur de 41 milliards FCFA. Ce projet vise non seulement à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle mais aussi à stimuler la croissance économique. Il s’agira également d’améliorer les revenus des ménages grâce à la production, la transformation et la commercialisation des cultures telles que le manioc, la patate douce et l’igname.

A en croire le ministre Dossouhoui, le PDCV-RT couvrira quatre pôles de développement agricole à travers les Agences territoriales de développement agricole (ATDA) 4, 5, 6 et 7, qui assurent 93,44 % de la production nationale de manioc.
Cette ambition reflète la détermination du gouvernement à faire de l’agriculture un pilier clé du développement économique et social du pays.

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