Madagascar veut en découdre avec la malnutrition infantile. Avec un programme de cours de nutrition en milieu rural, l’île entend éradiquer ce mal qui sévit dans sa société.

Jean-Baptiste HONTONNOU

Les chiffres de malnutrition chronique y sont mêmes parmi les plus élevés de l’île : dans l’Itasy, un enfant de moins de 5 ans sur deux souffre de retard de croissance par manque de diversification alimentaire, selon Rfi Afrique. Pour donc lutter contre, un cours de cuisine est dispensé aux agricultrices de la région par une nutritionniste. Un moyen de dire qu’il y a d’autres possibilités de se nourrir et de ne pas dépendre uniquement du riz. Ceci permet également d’inculquer  de nouvelles habitudes alimentaires.

A base donc des patates douces à chair orange, introduites il y a deux ans dans le village il y a quelques années, Linah Raheriniaina, promotrice nutrition pour Action contre la faim (ACF) donne les consignes de l’activité culinaire du jour. L’objectif est de cuisiner équilibré. Alors entre elles, ces femmes s’encouragent à essayer de changer leurs habitudes, en fonction de leurs possibilités.

Grâce à ces rendez-vous culinaires mensuels, les enjeux d’une alimentation plus équilibrée et plus nutritive sont intégrés, peu à peu. Faratiana a introduit le pain à la patate douce dans son foyer. Et c’est une réussite, explique la jeune mère entourée de ses quatre enfants : « Sans ces cours, je n’aurais jamais cuisiné toutes ces nouvelles choses. Grâce à la “patate orange”, on a même diminué notre consommation de riz ».

Ces cours représentent donc un nouveau départ pour lutter contre la malnutrition chronique dans cette région de Madagascar. Le défi reste d’intensifier cette initiation à l’échelle nationale pour amener les habitants à se nourrir mieux et plus équilibré.

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