Une mesure pour lutter contre la flambée des prix et soutenir l’approvisionnement
Face aux défis alimentaires grandissants, le gouvernement tchadien a décidé de suspendre, avec effet immédiat, les droits et taxes sur l’importation des céréales et de leurs dérivés. Cette mesure restera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2025.
Le Tchad, confronté à une baisse attendue de sa production céréalière en raison de conditions climatiques défavorables, mise sur l’exonération des taxes pour stimuler les importations et garantir un approvisionnement stable du marché intérieur. Cette suspension concerne plusieurs denrées essentielles : le blé, le maïs, le sorgho, le millet, le riz, ainsi que les farines et la semoule issues de ces céréales.
D’après l’agence Ecofin, cette initiative gouvernementale vise à réduire le coût d’acquisition des céréales, facilitant ainsi l’accès à ces produits de base pour les populations. Cette décision intervient dans un contexte où l’insécurité alimentaire représente un enjeu majeur pour le pays et où l’augmentation des prix des denrées pèse sur le pouvoir d’achat des ménages.
Un enjeu économique et social majeur
En levant ces taxes, les autorités tchadiennes espèrent non seulement stabiliser les prix des produits alimentaires sur le marché, mais aussi soutenir les importateurs face aux fluctuations du commerce international. Cette décision pourrait également influencer positivement d’autres secteurs économiques, notamment les filières de transformation agroalimentaire qui dépendent fortement de ces matières premières.
Reste à voir si cette politique sera suffisante pour garantir une sécurité alimentaire durable et atténuer les effets de la crise agricole que traverse le pays.
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Innocent AGBOESSI