Les mesures prises par le Maroc pour stabiliser son marché
Depuis plusieurs années, le Maroc fait face à une sécheresse persistante qui impacte durement son secteur agricole, notamment l’élevage. Pour pallier la baisse de production nationale et assurer l’approvisionnement du marché en viande rouge, le Royaume multiplie les sources d’importation. Leur dernière initiative en date est un accord avec l’Australie, l’un des plus grands exportateurs de moutons et de viande ovine au monde, pour l’importation de 100 000 moutons.
Prolongée. Cette situation a entraîné une diminution significative des effectifs d’ovins et de bovins, avec une baisse estimée à 38 % depuis 2016, selon les données officielles. La raréfaction des pâturages a fait grimper les prix des aliments pour bétail, rendant la production locale de plus en plus difficile.
Face à ces défis, le gouvernement marocain a multiplié les mesures pour stabiliser l’approvisionnement du marché. En 2023, il a mis en place une subvention de 500 dirhams par mouton importé depuis l’Europe et a exonéré de TVA et de droits d’importation les cargaisons de moutons européens. En 2025, ces exonérations ont été étendues aux bovins, ovins, chameaux et viandes rouges afin d’encourager les importations.
Dans ce contexte, le Maroc, dont la consommation de viande rouge est l’une des plus élevées d’Afrique avec 17 kg par habitant et par an, a décidé d’élargir encore son réseau d’approvisionnement en concluant un accord avec l’Australie pour l’importation de 100 000 moutons. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie de diversification visant à éviter la dépendance à une seule région du monde.
Cet accord avec l’Australie vient compléter les efforts du Maroc pour sécuriser son marché. Depuis le début de l’année 2025, le pays a déjà importé 124 000 moutons, 21 000 bovins et 704 tonnes de viande rouge.
L’année précédente, le Royaume avait déjà élargi ses sources en important 30 000 bovins du Brésil et de l’Uruguay et en autorisant, via l’Office national de sécurité sanitaire des aliments (ONSSA), l’achat de viande ovine et caprine depuis l’Argentine.
En 2025, le Maroc ambitionne d’établi régalement d’autres partenariats avec une dizaine de pays pour garantir un approvisionnement stable et limiter les hausses de prix qui pèsent sur le pouvoir d’achat des consommateurs.
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Justin ADANDE
