Le Conseil Phytosanitaire Inter-Africain de l’Union Africaine vient au secours des pays africains
Les ravageurs et maladies des plantes menacent gravement la sécurité alimentaire et l’économie agricole en Afrique. Face à cette urgence, le Conseil Phytosanitaire Inter-Africain de l’Union Africaine (CPI-UA) se mobilise pour aider les pays africains à renforcer leurs stratégies de lutte contre ces fléaux. Une rencontre internationale se tient depuis ce lundi 03 mars à Lomé pour définir des actions concrètes visant à protéger la production agricole et à améliorer la compétitivité des États sur le marché mondial.
Les ravageurs et maladies des plantes constituent un défi majeur pour l’agriculture africaine. Leur impact sur la production agricole compromet non seulement la sécurité alimentaire, mais aussi les revenus des agriculteurs et la stabilité des économies locales. Face à cette situation préoccupante, la mise en œuvre de mesures sanitaires et phytosanitaires devient une priorité pour les pays africains, qui peinent encore à harmoniser leurs stratégies.
C’est dans ce contexte que le Conseil Phytosanitaire Inter-Africain de l’Union Africaine (CPI-UA) organise depuis ce lundi une importante rencontre à Lomé. L’objectif est d’évaluer l’efficacité des politiques actuelles et de réfléchir à des approches plus adaptées pour lutter efficacement contre les ravageurs et maladies des plantes. « Notre travail, c’est d’aider les pays africains à lutter ensemble contre les menaces qui pèsent sur la production agricole, particulièrement les ravageurs et les maladies des plantes », a déclaré le Professeur Saliou Niassy, coordonnateur du CPI-UA.
Cette rencontre revêt une importance capitale pour l’avenir de l’agriculture africaine. Elle permet non seulement d’évaluer les performances du CPI-UA, mais aussi d’engager des discussions avec les États membres de l’Union Africaine sur la nécessité d’adopter une politique agricole plus résiliente. Le but est de favoriser une meilleure productivité et de garantir des débouchés commerciaux pour les produits agricoles africains.
L’Afrique regorge d’une grande diversité de cultures, mais cette richesse est mise en péril par la prolifération des ravageurs et des maladies des plantes. Une politique phytosanitaire intégrée et harmonisée au niveau continental pourrait être une solution efficace pour limiter la propagation des foyers d’infection et renforcer la résistance des cultures face aux aléas climatiques.
La rencontre de Lomé s’inscrit dans une dynamique de concertation continue et regroupe plusieurs sessions de travail stratégiques. Parmi elles, la 18ᵉ session hybride du Comité de pilotage du CPI-UA, la 31ᵉ session ordinaire de l’Assemblée Générale du CPI-UA et la réunion préparatoire de la 19ᵉ session de la Commission des Mesures Phytosanitaires de la CIPV.
Les experts et responsables agricoles des pays membres de l’Union Africaine travaillent sur des mécanismes d’amélioration des performances du CPI-UA, avec l’appui du CORAF, afin d’adopter des politiques plus efficaces. “Des mesures urgentes et appropriées doivent être prises pour limiter la prolifération des ravageurs et maladies endémiques, mais aussi pour anticiper les effets du changement climatique sur l’agriculture”, a souligné KonlaniDindiongue, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, lors de l’ouverture des travaux.
Le renforcement de la coopération entre les États africains est indispensable pour assurer une agriculture durable et capable de répondre aux besoins alimentaires grandissants du continent. Grâce à cette initiative du CPI-UA, la lutte contre les ravageurs et maladies des plantes s’impose comme un enjeu majeur dans les stratégies agricoles africaines.
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Innocent AGBOESSI
