CAMPAGNE AGRICOLE 2025 – 2026 AU BÉNIN

est-on après deux mois ? Lancée le 11 avril 2025 à Dassa-Zoumè, la campagne agricole 2025-2026 du Bénin s’annonce pleine de promesses.

Où en est-on après deux mois ?

Lancée le 11 avril 2025 à Dassa-Zoumè, la campagne agricole 2025-2026 du Bénin s’annonce pleine de promesses. Placée sous le sceau d’une gestion concertée des ressources naturelles, cette nouvelle saison se veut à la fois ambitieuse et résolument tournée vers la durabilité.

est-on après deux mois ?

Lancée le 11 avril 2025 à Dassa-Zoumè, la campagne agricole 2025-2026 du Bénin s’annonce pleine de promesses.

Derrière cette volonté, deux moteurs essentiels : d’un côté, l’engagement sans relâche des producteurs béninois et de l’autre, le soutien stratégique du gouvernement, qui a intensifié les subventions et l’accompagnement technique pour répondre aux enjeux de sécurité alimentaire.

Pour la campagne agricole 2025-2026, le Bénin accorde 26 milliards de FCFA de subventions aux agriculteurs. Cet argent permettra de subventionner l’achat d’engrais, notamment NPK, urée et superphosphate (SSP), afin de maintenir les prix des intrants et de favoriser l’utilisation de semences hybrides. Les filières prioritaires sont le coton et le maïs.

Mais comme toujours, la pluie reste le facteur clé. Et en avril 2025, le ciel béninois a joué la carte de la prudence. Au cours de la première décade, les stations météorologiques ont relevé des écarts significatifs. Pobè, dans le Plateau, a enregistré la plus forte pluie avec 79,5 mm en trois jours, tandis que Kandi, dans l’Alibori, a reçu à peine 1,4 mm en une journée.

La deuxième décade a vu un léger mieux, avec un pic de 108,6 mm à Kouandé dans l’Atacora, contre encore une très faible pluie de 0,6 mm à Kandi. La troisième décade, elle, s’est révélée plus arrosée : 114,3 mm de pluie à Sèmè-Kpodji, dans l’Ouémé, contre un minimum de 2,2 mm à Kandi.

Pourtant, malgré ces épisodes pluvieux localisés, le bilan hydrique reste négatif sur l’ensemble du réseau d’observation météorologique. Les cumuls pluviométriques, comparés à la moyenne 1991-2020, sont globalement déficitaires depuis le début de l’année.

Du côté des cultures, le mois d’avril est resté un mois de préparation. À l’exception de certaines zones de bas-fonds où le maïs est déjà en floraison et l’arachide en phase d’épanouissement, la majorité des cultures vivrières ne sont pas encore installées.

En revanche, les producteurs maraîchers, eux, sont déjà en pleine activité. Dans les grandes zones agricoles du Sud, comme la vallée de l’Ouémé, on assiste à la récolte massive de manioc, de légumes, et à la transformation du manioc en gari et autres produits dérivés.

Dans le Nord, l’effervescence est tout aussi palpable. Défrichements, premiers semis de maïs, commercialisation des noix de cajou et récolte du miel rythment le quotidien des producteurs. La cueillette des mangues, notamment à Nikki, Bembèrèkè et Tchaourou, a aussi lancé sa saison.

Des prix en mouvement sur les marchés agricoles 

Sur le plan des prix agricoles, le mois d’avril 2025 a affiché une hausse notable du prix du maïs. Le gari et le niébé évoluent de façon plus contrastée, avec des variations marquées selon les marchés. Quant au riz local, il reste relativement stable, mais ses prix sont en nette augmentation par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Au niveau régional, les données consolidées par le dispositif PREGEC, lors de sa session tenue à Lomé, révèlent des résultats contrastés pour la campagne agricole 2024-2025. Si les plantes à racines et tubercules enregistrent une progression de 4,5 %, les céréales subissent un recul de 3 % par rapport aux prévisions de décembre.

Mais l’alerte la plus grave reste celle de l’insécurité alimentaire. Le Cadre Harmonisé du mois de mars 2025 indique que plus de 34,5 millions de personnes dans la région Sahel, Afrique de l’Ouest et Cameroun sont en situation de crise alimentaire aiguë.

Dans ce contexte, la vigilance et la solidarité s’imposent. Le Bénin, à travers des initiatives, continue de renforcer le suivi des prix agricoles et de la vulnérabilité alimentaire.

Alors que la saison des pluies se profile avec plus d’intensité, tous les regards sont tournés vers les champs. Car c’est là, dans la terre, l’eau, et l’effort des femmes et des hommes, que se joue l’avenir alimentaire du Bénin. La campagne 2025-2026 est en marche. Et chaque goutte de pluie, chaque graine semée, chaque geste du producteur compte.

Lire aussi : CAMPAGNE AGRICOLE 2025-2026 : AU BÉNIN 1 650 hectares de manguiers et d’agrumes à planter

                                                                                                                                                                                                                                                      Justin ADANDE

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