Du 6 au 10 août, Lomé organise le premier Forum International des Jeunes sur la Souveraineté Alimentaire (FIJ-SA). Plus de 200 jeunes venus de plusieurs pays d’Afrique discutent de l’agriculture, de la consommation des produits locaux et des moyens d’atteindre l’autonomie alimentaire du continent.
Lomé vit cette semaine au rythme du premier Forum International des Jeunes sur la Souveraineté Alimentaire (FIJ-SA). L’événement est organisé par l’Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local (OADEL). Pendant cinq jours, plus de 200 jeunes originaires du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal, du Togo et d’autres pays africains se retrouvent au Canal Olympia Godopé.
Le thème choisi, « Femme, agriculture et alimentation », met en avant le rôle essentiel des femmes dans la production et la consommation de produits locaux. Des experts, chercheurs, responsables d’organisations paysannes, représentants d’ONG, acteurs publics et entrepreneurs agricoles participent également à ce grand rendez-vous.
L’insécurité alimentaire, une réalité persistante
Pour Tata Ametoenyenou, directeur exécutif de l’OADEL, la situation actuelle reste préoccupante. Malgré des investissements importants dans l’agriculture, la souveraineté alimentaire n’est toujours pas une réalité.
Les marchés sont envahis par des produits importés et les producteurs restent dépendants de semences venues de l’étranger. Cette dépendance limite fortement l’autonomie agricole du continent.
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Le FIJ-SA une solution pour l’autonomie alimentaire
Le FIJ-SA veut répondre à ce défi en mobilisant la jeunesse et en encourageant la consommation de produits locaux. Les débats portent sur plusieurs sujets clés : les politiques agricoles des États africains, le rôle des femmes et des jeunes, la question des semences, les freins et opportunités pour consommer local, ainsi que le financement de l’agriculture par les pouvoirs publics et les initiatives privées.
En plus des discussions, le forum propose des ateliers culinaires, des expositions de produits locaux, des tables rondes, des rencontres professionnelles et des animations culturelles. L’objectif est de rapprocher la réflexion politique des réalités du terrain.
D’un autre côté, cet événement se tient en parallèle avec le Festival la Marmite (FESMA), qui célèbre la gastronomie et la culture africaines. Pour son promoteur, Jean Paul Agbo Ahouélété, ce forum prouve que la jeunesse africaine peut s’engager concrètement pour faire de la souveraineté alimentaire une réalité.
Le FIJ-SA marque une étape importante dans la volonté de l’Afrique de nourrir ses populations à partir de ses propres ressources, savoir-faire et traditions.
Innocent AGBOESSI
