Pour produire, transformer et distribuer des produits avicoles
Ce mercredi 6 août 2025, à Zè, un projet innovant a vu le jour dans le sous-secteur élevage. Il s’agit de « Koklo mimin ». Porté par la structure vétérinaire Veto Plus Bénin et La Bonne Viande, ce projet entend constituer une grande chaîne de valeur dans la filière avicole au Bénin.
Trois objectifs majeurs pour dynamiser la filière
Conçu pour être un puissant moteur de développement économique et social, « Koklo mimin » a essentiellement trois objectifs. Primo, il veut professionnaliser la filière en accompagnant les petits et moyens éleveurs pour qu’ils adoptent des pratiques plus modernes, mais surtout plus durables. En garantissant des débouchés fiables, ce projet leur permet d’augmenter leur rentabilité et leur résilience.
Secundo, l’initiative va contribuer à créer des emplois et de la richesse. Il va donc se constituer en un écosystème qui souhaite créer des opportunités, en particulier pour les femmes et les jeunes, en leur offrant formation et intégration dans une chaîne de valeur souhaitée pour bâtir un avenir stable.
Enfin, l’autre objectif est de renforcer la souveraineté alimentaire en produisant localement, contribuant à réduire la dépendance aux importations. Pour le représentant du Directeur de l’Élevage, Kassim Mora Jérémie, « ce projet s’inscrit dans une vision pleine et une volonté politique du président de la République qui ambitionne faire du sous-secteur de l’élevage en général et en particulier de la filière Avicole une priorité nationale. Le projet a pour ambition de structurer et dynamiser une chaîne de valeurs Avicole inclusive, durable et résiliente à fond et part sociale et économique ».
Un appui concret aux femmes entrepreneures
Mis en œuvre dans le cadre du programme Investir dans les femmes au Burkina Faso-Bénin de l’AECF et soutenu financièrement par les Affaires Mondiales Canada, ce projet constitue une opportunité pour les femmes entrepreneurs dans la filière Avicole qui peuvent prétendre à leur réelle autonomisation. « Nous savons que les défis restent nombreux. L’accès au financement, à la formation, aux infrastructures de transformation et de conservation, aux intrants de qualité demeurent un obstacle pour beaucoup de femmes. C’est pourquoi des projets comme ceux-ci sont essentiels », selon Isabelle MEGBLETO, Vice-Présidente ANaFEA Bénin.
Au-delà de l’impact direct sur la filière avicole, ce projet constitue ainsi un véritable moteur de développement local. Permettez-moi de réaffirmer en cette occasion solennelle toute la disponibilité et l’engagement de l’agriculture communale à accompagner vite au plus dans toutes les étapes de ce projet.
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À l’occasion du lancement de ce projet, plusieurs témoignages ont été faits sur les différents accompagnements reçus par les femmes entrepreneurs. « J’ai compris que la véritable valeur ajoutée n’était pas seulement dans l’élevage, mais dans la possibilité d’offrir et de distribuer un poulet propre, humain et traçable », a confié Caroline LeBrun, Restauratrice.
De façon concrète, ce projet entend créer 512 emplois, dont 241 pour les femmes, impacter 13 272 éleveurs, dont 80% sont des femmes, et mettre sur le marché 1,3 million de poulets. Également, ce projet espère installer et acquérir 40 micro franchises pour environ 1,8 million de francs CFA de bénéfices nets annuels par éleveur.