Une nouvelle lutte offensive contre les œufs de contrebande
La lutte contre l’entrée illégale d’œufs et de produits avicoles reprend dans le Mono. C’est à travers un communiqué daté du 12 août 2025, le préfet Milohin a annoncé cette décision qui vise à prévenir la grippe aviaire et à protéger à la fois la santé publique et l’économie locale.
Une circulation inquiétante d’œufs importés de pays infectés
En effet, la circulation d’œufs de table en provenance de pays infectés, acheminés par des réseaux informels jusqu’aux marchés du Mono, est désormais chose courante. De ce fait, cette pratique, jugée dangereuse tant pour la santé humaine que pour les élevages locaux, menace également la compétitivité des producteurs béninois en raison d’une concurrence déloyale.
Réactivation des mesures de surveillance et de répression
Par ailleurs, dans un communiqué daté du 12 août 2025, le préfet annonce la remise en service, « de toute urgence », du dispositif de surveillance et de répression contre l’importation illégale de volailles, de parties et abats congelés, de poussins d’un jour, d’œufs et d’aliments pour volaille en provenance de zones affectées par le virus de l’influenza aviaire. En effet, cette mesure s’appuie sur l’arrêté interministériel du 28 décembre 2022, qui interdit leur entrée, leur distribution et leur transit sur le territoire national lorsqu’ils proviennent de pays touchés par la maladie.
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En d’autres termes, le texte interdit toute importation, distribution ou transit de volailles, d’abats congelés, de poussins, d’œufs et d’aliments pour volaille provenant de zones contaminées par l’influenza aviaire. De plus, les circuits parallèles sont également proscrits.
Les dangers de l’infiltration illégale
Selon le préfet, des œufs en provenance de pays touchés par la maladie franchissent illégalement les frontières et se retrouvent sur les marchés locaux. Une infiltration jugée dangereuse pour la santé publique, les élevages et la compétitivité des producteurs béninois.
C’est pourquoi les éleveurs et commerçants sont appelés à respecter scrupuleusement les règles. Concrètement, il leur est demandé de présenter les certificats sanitaires, de fournir des justificatifs d’origine et de privilégier la production nationale. De leur côté, les consommateurs sont invités à soutenir la filière locale.
Les forces de défense et de sécurité sont mobilisées pour faire appliquer les mesures. Le préfet Milohin en appelle à la vigilance et au patriotisme de tous pour barrer la route à la contrebande et préserver les intérêts du Mono.
Vignon Justin ADANDE