RAGE CHEZ LA VACHE

La rage chez la vache est une maladie mortelle qui bouleverse la vie des éleveurs. Transmise par morsure ou léchage, elle entraîne des signes rapides et fatals, avec de lourdes pertes économiques.

Un danger mortel pour les troupeaux et les éleveurs

La rage chez la vache est une maladie mortelle qui bouleverse la vie des éleveurs. Transmise par morsure ou léchage, elle entraîne des signes rapides et fatals, avec de lourdes pertes économiques.

La rage chez la vache est une maladie mortelle qui bouleverse la vie des éleveurs. Transmise par morsure ou léchage, elle entraîne des signes rapides et fatals, avec de lourdes pertes économiques.

Dans les campagnes, le spectacle est parfois choquant. Une vache calme qui, soudain, devient nerveuse, refuse de s’alimenter et attaque même son gardien. Ces scènes ne relèvent pas du hasard. Elles révèlent la présence de la rage chez la vache, une maladie rare, mais toujours fatale.

Le virus se transmet surtout par contact avec un animal contaminé. « Les principales voies de transmission sont la morsure par un animal atteint et le léchage d’une plaie ou d’une muqueuse par un animal contaminé », explique le vétérinaire Dr Vital GBAGUIDI, mandataire dans la commune de Kpomanssè. La salive d’un animal infecté suffit à propager le virus.

En effet, les premiers symptômes apparaissent vite. Le comportement de l’animal change brutalement. « Une vache habituellement calme peut devenir agressive, ou au contraire paraître abattue », décrit Dr GBAGUIDI. À cela s’ajoutent une salivation abondante et une paralysie progressive. En quelques jours, l’issue est toujours la même : la mort.

La rage chez la vache ne s’arrête pas à l’animal malade. Elle peut se propager dans tout le troupeau. « La rage peut toucher d’autres animaux du cheptel. Plusieurs bêtes peuvent donc être contaminées, ce qui entraîne de lourdes pertes économiques », insiste le vétérinaire. Pour les éleveurs, un seul cas peut signifier des semaines de travail réduites à néant et un revenu menacé.

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Que faire face à un cas suspect ?

Le premier réflexe est simple. « La première chose est d’isoler immédiatement l’animal suspect. Il ne faut pas le manipuler sans protection », recommande Dr GBAGUIDI. Après cela, la seule démarche possible est de prévenir sans délai les services vétérinaires pour qu’ils prennent les mesures nécessaires.

Cependant, la prévention reste la meilleure arme. Elle repose sur la vigilance et la vaccination. Les chiens errants et autres prédateurs doivent être tenus à distance du cheptel. Les animaux domestiques vivant autour des troupeaux doivent être vaccinés systématiquement. « Tous les animaux domestiques vivant autour du troupeau doivent être obligatoirement vaccinés », rappelle Dr GBAGUIDI.

Le problème dépasse les fermes locales. Dans le monde, la rage tue chaque année près de 59 000 personnes, principalement en Afrique et en Asie, selon l’Organisation mondiale de la Santé animale. En Amérique latine, plus de 133 000 cas de rage bovine ont été recensés en cinquante ans, avec en moyenne six vaches mortes par foyer épidémique. Ces chiffres montrent que la rage chez la vache n’est pas un simple problème de ferme, mais un défi de santé publique.

De plus, il faut noter que cette maladie touche aussi l’homme. « Lorsqu’elle touche l’homme, elle entraîne systématiquement la mort », alerte Dr GBAGUIDI. Chaque cas suspect chez les bovins doit donc être pris au sérieux, car la protection des animaux est aussi une barrière pour protéger les familles rurales.

Enfin, la lutte contre la rage repose sur trois piliers : la vaccination, l’isolement des cas suspects et la sensibilisation des éleveurs. La vigilance de chacun reste essentielle pour éviter le pire. Dans ce combat, chaque vache sauvée représente non seulement un gain économique, mais aussi une vie humaine potentiellement protégée.

Innocent AGBOESSI

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