Les acteurs se dotent d’une nouvelle formule de l’interprofession
(Pascal Gbenou élu président de l’interprofession)
La filière riz du Bénin connaît une avancée décisive dans son organisation. Après un long processus entamé en février dernier sous le leadership de la Chambre nationale d’agriculture du Bénin, avec l’appui financier du Projet de développement des infrastructures agricoles et de la compétitivité des chaînes de valeur (PDI-CVA), les acteurs disposent désormais de leur interprofession. Il s’agit de l’interprofession de la filière riz du Bénin (IFRIZ-BÉNIN). La mise en place officielle a eu lieu le mardi 30 septembre 2025, lors des assemblées générales extraordinaire et ordinaire tenues au siège de la Chambre nationale d’agriculture à Cotonou.
Quarante-cinq (45) de tous les maillons de la filière, à savoir producteurs, transformateurs, commerçants, venus de tous les bassins rizicoles du pays, ont pris part aux travaux. La rencontre s’est déroulée sous la coordination des ministères sectoriels, notamment le ministère de l’Agriculture, celui du Commerce ainsi que des directions techniques concernées. Ces assises marquent une nouvelle étape pour la filière, appelée à mieux structurer la production, la transformation et la commercialisation du riz local.
Un bureau élu pour cinq ans
Au terme des échanges et après l’adoption des textes fondateurs de l’interprofession, un conseil d’administration de dix-sept (17) membres a été élu. Ce bureau sera dirigé par Pascal Gbenou, président de l’interprofession pour un mandat de cinq ans renouvelable. Il sera assisté par Dr Firmin Anago, de Premium Groupe, en qualité de secrétaire général, et Francine Yarigo, désignée trésorière.
Un conseil de surveillance composé de trois membres a également vu le jour. Placé sous la présidence de Christine Natta, il aura pour mission de veiller au bon fonctionnement de la gouvernance. Contrairement au conseil d’administration, son mandat est de cinq ans non renouvelable.
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Un processus rigoureux
La mise en place de cette interprofession est l’aboutissement d’un processus méthodique. Depuis février, plusieurs étapes clés ont été franchies. Il s’agit de la sensibilisation des acteurs de la production et de la transformation dans l’ensemble des départements ; de la tenue d’assemblées générales extraordinaire et ordinaire dans les 63 communes du pays ; de la mobilisation des deux faîtières nationales, à savoir le Conseil de concertation des riziculteurs du Bénin (CCR-B) et le Cadre national des transformateurs du riz du Bénin (CNTR-B).
L’objectif ultime de cette démarche était d’obtenir un accord-cadre avec le gouvernement, afin de donner à la filière riz une meilleure légitimité et un cadre structurant pour relever les défis de compétitivité et d’autosuffisance alimentaire. Cela est devenu une réalité avec la mise en place de l’interprofession de la filière riz du Bénin.
Avec cette interprofession, les acteurs de la filière riz disposent désormais disposés d’un outil fédérateur capable de défendre leurs intérêts, d’améliorer la qualité et la productivité, et de favoriser l’écoulement du riz local sur le marché national et international.
Vignon Justin ADANDE