L’élevage des ruminants joue un rôle déterminant dans l’économie béninoise. Les marchés à bétail ont connu une bonne animation en septembre 2025 par la forte demande liée à la fête de Maouloud et à une disponibilité accrue des fourrages. Les ovins se sont maintenus à un bon niveau d’échanges tandis que les caprins ont affiché un léger recul.
Selon les données du Système d’Information sur les Marchés à Bétail (SIM-Bétail), l’offre et la demande en viande bovine ont progressé respectivement de 18 % et 16 % par rapport au mois d’août 2025. Cette hausse est non seulement attribuée à la bonne disponibilité des pâturages pendant la saison pluvieuse, mais aussi à la demande accrue autour de la célébration de la fête de Maouloud, le 4 septembre dernier. Sur le plan national, les marchés de Ouessè et de Péhunco ont enregistré les meilleurs taux de vente, avec des niveaux avoisinant les 90 %, contre seulement 23 % à Nikki. Toutefois, le renforcement de l’offre a légèrement pesé sur les prix.
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En effet, les bovins ont vu leurs valeurs reculer de 1 % en moyenne. Le prix des bœufs et des taurillons a baissé de 3 % tandis que celui des génisses et des veaux a progressé de 1 à 3 %. En comparaison annuelle, la tendance reste haussière. Toutes les catégories de bovins affichent des hausses de 13 à 41 % par rapport à septembre 2024, confirmant donc l’attrait de cette filière sur le marché intérieur.
Les ovins maintiennent leur rythme
Les marchés d’ovins ont également bénéficié d’une bonne animation. L’offre a légèrement augmenté (+2 %), mais la demande est demeurée stable. Encouragée par la dépréciation du naira, la présence accrue des commerçants nigérians a contribué à renforcer les échanges. Quant aux prix, une stabilité globale est observée malgré des variations internes. Il faut donc relever une baisse de -10 % pour les antenais et de -4 % des brebis contre une hausse des béliers (+6 %). En moyenne, le prix du bélier s’est établi à 54 199 FCFA. En glissement annuel, les prix des ovins progressent de 6 % en raison d’une demande plus soutenue en viande ovine.
Une demande en caprins en grand recul
Après plusieurs mois de bonne tenue, les marchés de caprins ont marqué une pause en septembre. Les présentations et ventes ont fléchi respectivement de 7 % et 12 %. Cette tendance s’est traduite par une baisse moyenne des prix de 8 %, avec un repli touchant toutes les catégories : boucs (-7 %), chèvres (-6 %), chevreaux (-13 %) et chevrettes (-8 %). Les prix se sont situés entre 14 445 FCFA pour un chevreau et 33 315 FCFA pour une chèvre. Sur un an, les caprins restent cependant en progression (+15 %), en raison notamment du renchérissement des coûts de transport.
Maëlle ANATO