Le Kenya suspend l’importation
Le Kenya ne permettra pus l’importation de lait en poudre. Le gouvernement a annoncé la suspension de ces importations afin de renforcer la compétitivité de la production locale. Selon l’Agence kenyane de presse Kenya News Agency, cette décision, qui prend effet immédiatement, a été officialisée le vendredi 31 octobre par Mutahi Kagwe, ministre de l’Agriculture.
Jusqu’à nouvel ordre, le lait en poudre ne traversera pas les frontières kenyanes. Le ministre a expliqué que cette interdiction vise principalement à protéger les producteurs kenyans contre la concurrence déloyale des produits étrangers, majoritairement issus des pays voisins, tout en garantissant que la demande locale soit suffisamment satisfaite face à la croissance démographique.
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Au-delà de cette volonté protectionniste, la restriction des importations a pour objectif de créer un environnement favorable au développement de la production locale, afin de soutenir la croissance observée ces dernières années. Les données du Bureau national de la statistique (KNBS) montrent que la production locale de lait est passée de 4 millions de tonnes en 2020 à 5,28 millions de tonnes en 2023, soit une augmentation de 30 %. Les estimations provisoires pour 2024 situent l’offre nationale autour de 5,33 millions de tonnes.
Un rapport publié en 2024 par le Département américain de l’agriculture (USDA) précisait que le Kenya avait importé pour près de 85,3 millions de dollars de produits laitiers, dont 42 % (soit 36,05 millions de dollars) concernait le lait entier et le lait écrémé en poudre. L’Ouganda se positionnait alors comme le principal fournisseur de produits laitiers sur le marché kenyan, loin devant les Pays-Bas, la Belgique, l’Irlande et l’Allemagne.
Vignon Justin ADANDE


