MARCHÉ DE LA VIANDE

Une stabilité relative au Bénin en octobre 2025

Les marchés mondiaux de la viande ont continué d’évoluer sous l’effet combiné d’une demande internationale soutenue, de conditions d’élevage variables selon les régions et de tensions persistantes dans les échanges commerciaux. Au Bénin, le Bulletin SIM-Bétail de la CT-SAGSA révèle une situation plus contrastée.

Les marchés mondiaux de la viande ont continué d’évoluer sous l’effet combiné d’une demande internationale soutenue, de conditions d’élevage variables selon les régions et de tensions persistantes dans les échanges commerciaux. Au Bénin, le Bulletin SIM-Bétail de la CT-SAGSA révèle une situation plus contrastée.

Selon l’indice FAO des prix de la viande, le mois d’octobre 2025 s’inscrit dans la continuité des hausses observées depuis le début de l’année. L’indice reste situé dans une zone élevée, soutenu par la forte demande asiatique, notamment en Chine pour les viandes bovine et ovine ; la baisse des disponibilités exportables dans plusieurs grands pays producteurs affectés par des conditions climatiques difficiles ou la reconstitution des troupeaux.

Il faut également relever les coûts logistiques toujours supérieurs à la moyenne pré-pandémie dans de nombreux corridors commerciaux. Les viandes bovine et ovine apparaissent comme les plus concernées par cette pression haussière, tandis que la volaille montre une stabilité relative selon les zones.

Une situation plus stable au Bénin malgré les tensions mondiales

En octobre 2025, le prix du kilogramme de viande bovine avec os au Bénin a enregistré une progression modérée (2081 FCFA en moyenne)  en cohérence avec la hausse des prix des bovins sur pied observée dans plusieurs marchés à bétail du pays. Cette évolution reste toutefois moins marquée qu’au niveau mondial, traduisant une dépendance limitée aux importations et un marché majoritairement approvisionné par les troupeaux transhumants sous-régionaux.

La viande d’ovins a connu un léger repli ou une quasi-stabilité selon les marchés. Le kilogramme a été vendu en moyenne à 2592 FCFA depuis septembre 2025.

Cette évolution reflète une offre plus régulière en début de campagne sèche ; la faible pression de la demande après les grands pics du premier semestre, généralement liés aux fêtes religieuses.

Malgré cela, l’écart avec les prix d’il y a un an reste notable, signe que les tensions de 2024 et début 2025 continuent d’avoir un impact sur le marché.

Lire aussi : BILAN DU PAG VOLET AGRICULTURE DANS L’OUÉMÉ (2016–2025) : Les acteurs saluent les avancées et appellent à poursuivre la dynamique

Des prix modérés pour la viande caprine

La viande caprine a affiché en octobre une tendance relativement stable, en dépit d’un léger ralentissement des achats pour engraissement.

Les prix demeurent dans une fourchette proche de ceux observés depuis la fin de la saison pluvieuse. Les raisons sont entre autres la demande en zones urbaines et la réduction progressive des troupeaux disponibles en cette période de transhumance.

Contrairement à d’autres pays d’Afrique de l’Ouest fortement dépendants des importations de viande, le Bénin demeure un marché où l’offre locale sur pieds joue un rôle majeur, les cycles de transhumance influencent directement les prix, les fêtes religieuses (Tabaski, fin d’année) génèrent les plus fortes variations et le pouvoir d’achat des ménages reste un facteur déterminant. Ainsi, même lorsque les prix internationaux augmentent puissamment, les prix domestiques n’évoluent pas forcément au même rythme.

Maëlle ANATO

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