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ZOU / ECONOMIE LOCALE: Le prix du maïs en passe de connaître une hausse
Depuis quelques jours, il se murmure dans différents marchés au centre du Bénin, une probable hausse du prix de certaines denrées alimentaires, notamment le maïs, principal aliment de base des populations béninoise.
Par Megan Valère SOSSOU
A l’instar des pays du monde entier, le Bénin tente de se réveiller peu à peu d’une crise sanitaire qui perdure, au même moment que la sécurité alimentaire commence à être de plus en plus menacée. Et pour preuve, la filière maïs, principal aliment de base des populations béninoises risque de voir son prix monté. Tributaire des facteurs tels que la qualité de la semence, les engrais et composés chimique utilisés, la main d’œuvre, les fixations de prix marché international et d’autres, le prix du maïs reste des plus instables des denrées alimentaires de base ces derniers temps.
Alors que les prix maximaux sont généralement observés en mai, juin voire juillet au sud et au centre Bénin, le prix du maïs en cette fin d’année hausserait. Des prix pratiqués par les producteurs locaux variant non-seulement suivant les zones de production, mais, surtout, en fonction du type de commerçant.
Le maïs, aliment de base des populations béninoises tend vers la cherté
Du marché Houndjro en passant par Bohicon à Djidja, sans oublier celui de Massi à Zogbodomè, les commerçantes du maïs grossistes et détaillantes sont toutes unanimes. Le prix du maïs doit hausser très bientôt. Vendu actuellement entre 110 FCFA et 125 FCFA le kilogramme dans presque tous les marchés du département du Zou. A cette allure, le futur devient sombre pour les consommateurs et transformateurs du maïs faisant des commerçantes plus ou moins des prochain heureuses du marché. Dame Sessi explique cette tendance par l’attitude qu’elle juge méchante de certains grossistes et projets qui stockent des tonnes de sacs de maïs dans des magasins attendant la cherté sur le marché alors même le besoin se fait sentir déjà sur le terrain.
Par contre, le prix du même produit connait une baisse dans certains villages des communes de Zakpota, Djidja et Zogbodomè où ce même produit est vendu à 80 voire 90 FCFA le kilogramme.
Selon dame Ablessou, venue s’approvisionner au marché de Djidja, à la même période de l’année dernière, le sac de maïs était cédé à 80.000 FCFA, soit 80 FCFA le kilogramme. Elle ajoute que si en ce début de période de soudure le maïs se vend à 125 FCFA le kilogramme, c’est vraiment inquiétant pour les acteurs de la filière.
Pour elle, ces variations des prix de ces produits de premières nécessités peuvent être dues à la variabilité climatique qui perturbe fortement les rendements agricoles.
Est-ce le Covid-19 qui a porté le prix du maïs à la hausse ou les fluctuations agro économiques ?
L’Agroéconomiste Jonas GNANHLO estime aussi probablement que le prix du maïs va enregistrer de nouveaux gains les jours à venir face à une demande forte à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. A l’en croire, plusieurs facteurs entre en ligne de mir dont principalement la théorie du contrôle du prix. Il s’explique, « pour contrôler le prix du maïs, il faut donc stocker pour procéder à un approvisionnement contrôlé du marché ». Cette technique selon le technicien, est indispensable surtout en période de soudure, où la pénurie de la denrée conduit à une flambée des prix pour les consommateurs.
Rappelons que le maïs est consommé sous diverses formes à savoir : épis grillés ou bouillis; grains torréfiés sous forme de semoules; farine pour la préparation de l’akassa, pâtes, galettes, grains humidifiés pour la production de mawè, Agbéli, Ogui et Lio (pâte traditionnelle de farine fermentée). Il sert aussi de base à la préparation de diverses boissons, la bière, Tchakpalo, Akpan etc… Bref, le maïs s’est imposé comme roi dans l’alimentation des béninois.