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PROGRAMME NATIONAL D’ALIMENTATION SCOLAIRE INTÉGRÉ: Le Représentant Résident du PAM ambitionne faire des cantines scolaires un véritable succès au Bénin

 PROGRAMME NATIONAL D’ALIMENTATION SCOLAIRE INTÉGRÉ: Le Représentant Résident du PAM ambitionne faire des cantines scolaires un véritable succès au Bénin

Quatre jours durant, du lundi 15 au jeudi 18 février 2021, le représentant du PAM a effectué une tournée dans les départements du Borgou, de l’Alibori et du Zou. Ce périple avait pour objectif de s’enquérir de la gestion des cantines scolaire et rencontrer les acteurs du système afin de réfléchir aux solutions en lien avec les nombreux défis qui se présentent en vue de la pérennisation du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégrée (PNASI).

Par Prudence KPODEKON

Démarré par la rencontre avec le Préfet du Borgou dans les locaux de la préfecture, le lundi 15 février 2021, le Représentant Résident du PAM Guy doua, était accompagné de la Représentante de l’Unicef au Bénin, Djanabou Mahondé et de l’Ambassadrice des Pays-Bas To Tjoelker-Kleve. Cette rencontre a été marquée par une séance d’échanges qui a permis de passer en revue l’essentiel de l’accompagnement des institutions vis-à-vis des enfants. « Grâce à votre accompagnement et aux efforts des différents acteurs à divers niveaux, nous avons pu enregistrer quelques améliorations. En la matière, il y a les cantines scolaires qui permettent de maintenir les enfants dans les écoles et de travailler à l’amélioration des résultats scolaires. Il faut continuer la bataille parce que les phénomènes sont là têtus dans le département à cause d’un certain nombre de pesanteurs socioculturels, mais cela ne suffit pas pour entamer notre entrain à faire en sorte que les droits des enfants soient respectés » a fait savoir le Préfet du Borgou lors de l’audience.

La Représentante de l’Unicef au Bénin, Djanabou Mahondé a rassuré de ce que les actions vont s’aligner dans la continuité afin de changer les indicateurs en ce qui concerne le mariage des enfants, la mendicité et le travail des enfants et tout ce qui les empêche de pouvoir jouir de leur droit « Nous avons vu votre engagement ; nous sommes très ravis de pouvoir travailler avec vous et de pouvoir changer les indicateurs en ce qui concerne les enfants dans le département ; nous voulons ici réitérer notre engagement ». Pour sa part, To Tjoelker-Kleve Ambassadrice des Pays-Bas a apprécié le caractère inclusif de l’approche promue par le Préfet du Borgou. « Ce qui est très intéressant, c’est cette approche d’ensemble où chacun joue son jeu complémentaire à partir de sa propre position. Vous le faites avec les maires, les chefs religieux, les communautés, le secteur privé, les ONG, les institutions publiques ». Guy Adoua, Représentant Résident au Bénin du PAM, a soutenu en effet que c’est l’approche que promeut son institution dans la mise en œuvre du programme d’alimentation scolaire au Bénin. En plus du renforcement des capacités des petits producteurs, la poursuite du renforcement de l’implication des communautés dans les différents programmes pour la cause des enfants et du développement socioéconomique en général est l’une des priorités du PAM pour l’année 2021.

Le PNASIi, une initiative fortement soutenue par les communautés

C’est l’école primaire publique de Kongou dans la commune de Kandi au Nord-Bénin qui a accueilli la délégation accompagnée de la Secrétaire Générale du ministère des affaires sociales et de la microfinance. Une occasion pour ces derniers, en particulier l’Ambassadrice des Pays-Bas, de constater la particularité de cette école en termes d’implication des populations à la base pour non seulement le bon fonctionnement du programme mais surtout l’appropriation communautaire et la pérennisation. C’est en effet l’une des 397 écoles financées par le Royaume des Pays-Bas pour appuyer le gouvernement béninois dans le programme des cantines scolaires. A Kongou, le PNASI (Programme national d’alimentation scolaire intégré) connaît une forte implication de la communauté et cela produit des résultats concrets. Une telle implication est la résultante d’un programme salvateur qui vient les soulager, maintenir leurs enfants à l’école et améliorer les rendements scolaires. A en croire le directeur de l’école, Issifou Oly Sanni, chaque parent apporte du sorgho et du maïs pour faire de la bouillie aux enfants à la récréation à 10h. Et afin que cela demeure, la communauté avec le soutien de la direction de l’école a pris comme résolution, la culture du maïs, et du sorgho pour être autonome en produits vivrier et assurer le petit déjeuné tout au long de l’année scolaire. Les parents d’élèves en plus du maïs et du Sorgho, cultivent le coton. Cela leur permet de face aux autres dépenses telles que les condiments et de supporter les frais de moulin pour le maïs. Avec les fonds liés à la culture du coton, ces derniers se sont dotés d’une cuisine entretenue par quatre femmes qui travaillent par rotation en tant que bénévoles. Une chose qui constitue une contribution de leur part gage d’une pérennisation du Programme.

Le PAM se dit rassuré du niveau d’implication de la population « On y trouve une communauté très engagée ; ce qu’on ne trouve pas dans toutes les écoles ; cela nous rassure de la pérennisation. Nous allons nous engager avec vous pour que vous soyez davantage actifs » a laissé entendre le représentant résident du PAM au Bénin. Pour sa part, To Tjoelker a pensé que l’implication de cette population et les effets constatés sont des leçons par rapport à l’engagement au profit des enfants. « Nous voulons vraiment travailler avec vous main dans la main ; mais il faut continuer pour le passage à niveau supérieur ». La secrétaire générale du ministère des affaires sociales et de la microfinance a quant à elle soutenu que : « Cette expérience est à multiplier dans plusieurs villages reculés du Bénin. Que cette conscience et cette volonté inébranlable se poursuivent afin que les enfants puissent évoluer et terminer leur cursus scolaire ».

Guy Adoua appelle à une meilleure gestion des cantines scolaires

Le Représentant PAM en visite dans une classe

Dans les locaux de la mairie de Kandi et de la Direction départementale de l’enseignement maternel et primaire du Borgou à Parakou, Guy Adoua a rencontré dans l’après-midi du mardi 16 et le mercredi 17 février 2021, les ONG partenaires, médiateurs, superviseurs et points focaux du ministère de l’enseignement maternel et primaire. Les échanges étaient axés sur le maintien du rythme du succès dans la gestion du Programme. Lors de ces rencontres, Guy Adoua a félicité chaque acteur pour les efforts fournis avant d’appeler à un rejet de l’esprit de l’autosatisfaction. Des présentations ont été déroulées par les chargés de programme, et ont témoigné des succès dans la maîtrise de la gestion du programme. Cependant, fort de son ambition à faire de ce programme une totale réussite, le représentant résident, ne l’entend pas de cette oreille. A l’en croire, c’est le moment idéal pour se retrousser les manches afin de ne pas chuter. « Pour moi, quand on me félicite, c’est un défi qu’on me lance. Nous avons encore du chemin à faire », a-t-il martelé. Notons que les progrès réalisés ainsi que les défis ont été passés en revue au cours de ces rencontres. (une photo d’ullustration sur cette rencontre avec les ONGs)

« La cantine nous sauve » affirme une des bénéficiaires du PNASI

Dans toutes les écoles du Bénin et précisément à l’école primaire public groupe C de Thio, une école située dans la commune de Glazoué bénéficiaire du Programme national d’alimentation scolaire intégrée (PNASI), les conditions alimentaires des écoliers se sont nettement améliorées. Au moins un repas chaud par jour est garanti. Aniel Nonvidé, écolière au Cours moyens première année (CM1) groupe C de ladite école s’est adressée au représentant résident « Monsieur le représentant résident du PAM ; sans vous mentir, la cantine nous sauve et nous permet d’étudier sans penser aux tracasseries du repas du midi ». « Avec la cantine scolaire, les parents se sentent mieux à l’aise ; les taux d’abandon sont moindres et ceux aux différents examens sont de plus en plus meilleurs » fait savoir Elie Tokou, deuxième adjoint au maire de Glazoué.

Ce sont en effet, 7.078 écoliers sur 24.331 qui bénéficient de la cantine scolaire dans la commune de Glazoué, soit 46 écoles primaires publiques sur 182, renseigne le deuxième adjoint au maire de Glazoué.

Ambitieux de pouvoir couvrir toutes les écoles, le Représentant résident du PAM a adressé des mots d’encouragement à l’endroit de toute la communauté de Glazoué en général avant d’appeler à une réelle implication dans la gestion de l’initiative. « L’avenir des cantines scolaires dépend du degré d’implication des communautés et aussi des autorités locales » a-t-il affirmé. Guy Adoua a également rassuré de ce que l’équipe du PAM reste disposée à accompagner la communauté et à trouver des solutions face aux multiples défis qui marqueront le parcours afin d’assister à la pérennisation des cantines scolaires au Bénin.

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