Gaël Houngnandan un cuniculteur qui cherche les résidus de choux
Laure LEKOSSA.
Les résidus de culture sont les parties aériennes des végétaux non récoltés et laissés sur le sol dans les champs ou les vergers au moment de la récolte. Il s’agit notamment des tiges et les chaumes, feuilles et les gousses par exemple. Les résidus représentent une quantité importante de matière organique, souvent plus importante que celle des produits récoltés. Ils peuvent être valorisés de différentes manières : soit recycler sur place pour restaurer la fertilité des sols, soit retirer des champs comme ressources pour d’autres utilisations telles qu’alimentation animale, amendement du sol ou engrais, production d’énergie ou transformation industrielle. Dans le premier cas, ils peuvent être enfouis en l’état dans le sol par une façon culturale ou un labour, ou après avoir été brûlés. Une bonne gestion des résidus de culture peut améliorer l’efficacité de l’irrigation et limiter l’érosion des sols. Lorsqu’ils sont utilisés pour nourrir le bétail, les résidus peuvent être recyclés au moins partiellement par l’épandage du fumier sur les parcelles cultivées. À ces résidus, peuvent être assimilés les déchets issus de la première transformation des produits agricoles en ressources utilisables. Ces déchets comprennent notamment les feuilles, les graines, le son des céréales, la balle de riz, la bagasse, la mélasse et les racines. Beaucoup d’éleveurs utilisent les résidus de cultures pour alimenter leurs bétails. Gaël Houngnandan fait de la cuniculture. Il confirme qu’il utilise les résidus de culture notamment des carottes, pour alimenter ses animaux. Il explique que ces résidus possèdent assez de nutriments qui sont indispensables au développement de ses sujets. « Je vais m’en procurer un peu partout chez les maraichers » fait-il savoir. Kodjo Zohoungbogbo est un maraicher à grand pope. Il cultive de la tomate, des carottes, de l’oignon des choux et bien d’autres produits maraichers. « Ici à grand pope, nous avons quelques éleveurs de porcs, de lapins qui utilisent les résidus de cultures pour nourrir leurs animaux. Ceux qui font l’élevage du porc utilisent la partie basale des choux pour alimenter le porc, les feuilles d’arachides récoltées servent aussi de la nourriture aux caprins ; de même, les cunicultures utilisent le pissenlit, les feuilles de carottes pour nourriture leurs bêtes et les engraisser » confie-t-il. À force de trouver l’alimentation auprès des maraichers gratuitement arrangent plus les éleveurs que d’aller chaque fois acheter des aliments parce que souligne-t-il, avec l’avènement de la Covid 19, les aliments deviennent un peu plus chers donc utiliser les résidus de cultures constitue pour les éleveurs une alternative pour mieux nourrir leurs animaux.