Plante herbacée vivace, arbuste ou petit arbre atteignant 5 m de haut avec de jeunes rameaux densément tomenteux, Vernonia amygdalina communément appelé «Amanvivè» en fon, appartient à la famille des Asteraceae. Présent à l’état sauvage dans certains pays d’Afrique tropicale, Vernonia amygdalina est couramment cultivé comme légume feuille de la sous-région (Bénin, Nigeria, Ghana). Au Bénin, sa production se fait essentiellement en milieu urbain par les maraîchers.

Laure LEKOSSA.

« Moi je produis du vernonia parce que c’est une culture qui n’est pas aussi difficile que ça en plus de ça j’arrive à les revendre et ça me produire assez de bénéfices »  fait savoir Antoine, un jeune producteur maraicher. Richard un autre maraicher abonde dans le même sens « moi c’est depuis que j’étais avec mon papa que j’aimais manger le vernonia et je me disais que quand je vais finir mes études je vais m’aventurer dans cela et c’est comme ça que j’ai démarré la production et on vend beaucoup ».

Sa production

La vernonie commune est un légume très apprécié en Afrique occidentale et centrale, et se consomme dans des divers plats.  Les feuilles sont parfois récoltées dans la nature, mais la plupart des gens préfèrent les feuilles issues de plantes sélectionnées et cultivées, qui sont généralement moins amères. La vernonie se cultive d’ordinaire pour une consommation familiale et moins souvent pour être vendue sur les marchés, mais la tendance est de vendre de plus en plus le produit transformé plutôt que les branches feuillées. La multiplication est possible par graines, mais la plupart des paysans utilisent des boutures de tiges.  On choisit les boutures sur des tiges adultes, sur la base de critères comme le degré d’amertume, la taille des feuilles et les caractéristiques de croissance.  La pépinière dure environ quatre semaines.  Richard explique que l’espèce peut être multipliée aussi par voie végétative prélèvement de bouture sur les plants vigoureux.  Pour lui, pour cultiver le vernonia, il faut d’abord labourer le sol en y incorporant de la matière organique ; confectionner des planches de 1 m de larges et de longueur variables suivant la quantité de semences et bien niveler  puis semer à la volée compte tenu de la nature de la semence et recouvrir les semences d’une légère couche de sable sans oublier l’arrosage. Le prélèvement des plantules à la pépinière peut être avec la motte de terre pour faciliter une bonne reprise souligne-t-il.  Repiquer dans l’après-midi de préférence pour permettre aux plantules de profiter de la  fraîcheur nocturne pour une bonne reprise et arroser immédiatement après repiquage.  Le désherbage, le paillage et l’apport de fumier organique en pépinière contribuent à une croissance saine et rapide des semis et des boutures. Un apport régulier en eau est important, et l’arrosage profite à la plante au cours de la saison sèche. Il faut tailler les vieilles branches jusqu’à très bas sur le tronc pour stimuler la production de feuilles plus grandes, plus charnues et plus abondantes. Les plantes jeunes étant plus productives que les plantes âgées, les producteurs commerciaux préfèrent renouveler la culture au début de chaque saison ou après la seconde année. Ils n’arrachent pas leur ancienne plantation avant d’avoir pu récolter la première repousse du début de saison, car elle se vend pour un prix élevé. Les rendements les plus élevés sont obtenus pendant la saison des pluies, le pic se situant en mai–août note le jeune maraicher .

Pour le traitement après récolte, les feuilles peuvent être hachées et écrasées au mortier affirme Antoine maraicher à Grand –Popo. Au cours du broyage, il sort de l’écume. L’écume et l’amertume sont ôtées en procédant à des rinçages répétés à l’eau entre les opérations de broyage. On ajoute parfois du sel ou de la chaux dans le mortier pour accélérer la macération.

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