AFRIQUE DE L’OUEST FACE AU CHOC CLIMATIQUE

Les pays d’Afrique de l’Ouest sont de plus en plus exposés aux effets du changement climatique. Entre crises environnementales et pressions sociales, la sous-région cherche à s’adapter pour limiter les dégâts.

Les actions entreprises demeurent insuffisantes

Les pays d’Afrique de l’Ouest sont de plus en plus exposés aux effets du changement climatique. Entre crises environnementales et pressions sociales, la sous-région cherche à s’adapter pour limiter les dégâts.

Les pays d’Afrique de l’Ouest sont de plus en plus exposés aux effets du changement climatique. Entre crises environnementales et pressions sociales, la sous-région cherche à s’adapter pour limiter les dégâts.

‎En Afrique de l’Ouest, le changement climatique s’aggrave et freine les avancées économiques et sociales. Les épisodes extrêmes tels que les inondations, sécheresses, érosions deviennent plus fréquentes et plus intenses, provoquant des baisses de rendement agricole, des pénuries d’eau, des famines, des maladies, des déplacements de population et des tensions sociales.

‎Selon Action Climat, les émissions de gaz à effet de serre proviennent principalement de plusieurs secteurs clés. La production d’énergie, qui repose en grande partie sur le charbon, le pétrole et le gaz, représente à elle seule plus de 75 % des émissions mondiales.

‎L’industrie manufacturière, notamment dans la fabrication du ciment, de l’acier, des plastiques et des textiles, utilise des équipements alimentés par des énergies fossiles, ce qui en fait un important contributeur. La déforestation, souvent liée à l’agriculture intensive, est responsable d’environ 25 % des émissions globales.‎Le secteur des transports, dominé par les véhicules à carburant fossile (voitures, camions, avions, bateaux), émet également d’importantes quantités de CO₂. La production alimentaire participe au réchauffement par l’élevage (surtout bovin), l’usage d’engrais chimiques et l’énergie consommée par les machines agricoles.

‎Les bâtiments résidentiels et commerciaux, très consommateurs d’électricité pour le chauffage, la climatisation et l’éclairage, contribuent, eux aussi, largement aux émissions. Enfin, la surconsommation, liée au mode de vie des plus riches (en matière de logement, transport, alimentation et biens de consommation) alourdit considérablement le bilan carbone mondial, le 1 % le plus riche de la population étant responsable de plus d’émissions que les 50 % les plus pauvres réunis.

L’action régionale de la CEDEAO

‎La CEDEAO, malgré les défis, s’implique dans la lutte climatique. En plus de sa Politique agricole régionale (ECOWAP), elle a lancé une Stratégie régionale pour le climat (2022-2030) visant à soutenir les États membres dans leurs engagements liés à l’Accord de Paris. Une stratégie spécifique a également été adoptée pour mobiliser les financements climatiques, afin de concrétiser les projets prioritaires en matière d’atténuation et d’adaptation.

‎Le changement climatique en Afrique de l’Ouest est une menace sérieuse, mais des solutions existent. Leur mise en œuvre exige une volonté politique forte, un financement durable et une mobilisation collective à tous les niveaux.

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Des stratégies d’adaptation pour endiguer le phénomène

Face à cette urgence climatique en Afrique de l’Ouest, plusieurs stratégies pourraient être mises en avant pour renforcer la résilience des populations et limiter les dégâts. Il s’agirait notamment de former massivement les agriculteurs aux pratiques agricoles climato-intelligentes, afin qu’ils puissent adapter les cultures aux nouvelles réalités climatiques et réduire les pertes. Une gestion durable des terres serait également primordiale pour freiner la dégradation des sols et assurer la sécurité alimentaire. Dans le domaine énergétique, le recours aux énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien serait encouragé afin de diminuer la dépendance aux combustibles fossiles. Par ailleurs, l’urbanisation devrait être repensée en faveur de villes plus compactes, moins polluantes et mieux préparées aux catastrophes naturelles.

La protection des forêts, la modernisation des infrastructures, le renforcement des systèmes d’alerte précoce et la sauvegarde des zones côtières vulnérables constitueraient autant de leviers essentiels pour affronter durablement les effets du changement climatique.

‎Mystéria ALLAHIZI

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