Face à une consommation nationale en constante hausse, la banane plantain s’impose progressivement comme une culture stratégique au Bénin. Cependant, sa production à grande échelle demeure tributaire de plusieurs facteurs techniques, organisationnels et environnementaux.
Sur les marchés béninois, la banane plantain est omniprésente. Appréciée pour ses valeurs nutritionnelles et sa polyvalence culinaire, elle fait partie intégrante du régime alimentaire local. Pourtant, derrière cette apparente abondance se cache une réalité plus nuancée : la production nationale peine à satisfaire la demande tout au long de l’année. Selon une enquête menée par l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), la plupart des exploitations sont familiales, faiblement mécanisées et fortement dépendantes des aléas climatiques.
Les principales zones de production
La culture de la banane plantain se concentre principalement dans le sud du Bénin, notamment dans les départements de l’Atlantique, du Mono, du Couffo et de l’Ouémé. Ces zones bénéficient d’un climat humide et de sols riches en matières organiques, favorables à la croissance des bananiers.
Le pays compte plusieurs variétés locales, dont le Aloga, le Gnivlan et le Sotoumou. D’après un manuel de formation de l’IITA, une meilleure gestion post-récolte permettrait de réduire les pertes et d’améliorer la qualité commerciale du produit.
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Des conditions à maîtriser pour de meilleurs rendements
Pour obtenir de bons rendements, certaines conditions sont indispensables. Une pluviométrie annuelle comprise entre 1 500 et 2 500 mm et des températures situées entre 25 et 30°C favorisent le développement optimal du bananier.
Les sols profonds, bien drainés et riches en humus sont également essentiels à la réussite des plantations. Selon l’IITA, les variétés Aloga et Adjangan se distinguent par leur productivité élevée et leur tolérance aux stress biotiques.
Former et organiser les producteurs : un enjeu clé
Pour surmonter les défis du secteur, la formation des producteurs s’avère cruciale. Elle leur permettrait d’acquérir des compétences en techniques agronomiques modernes et en gestion durable des exploitations.
L’organisation en coopératives représente aussi une voie prometteuse pour améliorer la rentabilité, la compétitivité et la résilience de cette filière en pleine expansion au Bénin.
Par Richard Abagame (stagiaire)