BOIS DE CAMPÊCHE : Un matériau innovant pour stopper les envahisseurs de champ
Les clôtures naturelles gagnent en popularité pour leur rôle protecteur et leur aspect économique dans la sécurisation des habits terres agricoles. Parmi ces solutions, le campêche se distingue particulièrement par ses propriétés uniques.
Maëlle ANATO
Épines acérées robustes et longues de 2 à 3 cm sur les branches. Pour sûr, elle assure une barrière naturelle contre les intrus. Le campêche ou bois de Campêche appartient à la famille des Fabacées pouvant atteindre 15 mètres de haut. Scientifiquement connue sous le nom de Haematoxylum campechianum , c’est une plante communément appelée « bois rouge » et caractérisée par ses feuilles vert foncé et ses fleurs roses. Sur une ferme agricole ou un champ de cultures, le campêche est pratique pour réaliser une clôture végétale à moindre coût. L’architecte paysagiste et aménagiste des espaces verts, Valère Houansou Tadagbe, le décrit comme « une alternative à faible budget qui permet de sécuriser un domaine agricole ».
Cette réalité s’explique par le fait que lorsqu’il est planté en alignement serré, le campêche fournit une haie impénétrable empêchant toute intrusion humaine ou animale. C’est le cas de Léon Sohoto, un entrepreneur agricole de la commune de Ouinhi propriétaire d’un vaste domaine de cultures variées ayant fait l’expérience de cette clôture naturelle. Il l’utilise autant pour sa capacité à délimiter les champs, notamment dans les zones rurales, que pour sa durabilité et sa dimension défensive. Les épines du bois de campêche dissuadent les reptiles et les maraudeurs de traverser la végétation, réduisant ainsi leur accès aux cultures ou au bétail.
Par ailleurs, la clôture de bois de Campêche se révèle être une solution naturelle aux conflits entre agriculteurs et éleveurs. « Les bergers fuient les épines avec leur troupeau parce que les blessures sur le corps créent de nombreux problèmes » a laissé entendre l’entrepreneur agricole. Pour lui, cette forme de clôture est une barrière efficace pour stopper les troupeaux qui pâturent à proximité des champs.
En plus des blessures occasionnées par la clôture naturelle, si le bétail consomme cette plante, il s’expose à de graves conséquences sanitaires. Sa teneur en substances toxiques, telles que les tanins et les alcaloïdes, est susceptible de nuire à la santé des ruminants. C’est un matériau naturel qui nécessite un investissement moins onéreux. Selon le paysagiste, il faut « un litre de graines de campêche pour couvrir un hectare ». Il est également possible d’avoir recours aux plants directement chez un pépiniériste. Dans ce cas, la clôture d’un hectare nécessite à peu près 800 plants de campêche.
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