Première campagne vétérinaire 2025 a Tchaourou

Première campagne vétérinaire 2025 a Tchaourou : Plus des bovins déjà vaccinés

Plus de 70000 bovins déjà vaccinés

(Des sanctions juridiques prévues contre les éleveurs récalcitrants)

Dans la commune de Tchaourou, au nord du Bénin, les autorités vétérinaires sont en alerte face à une maladie aussi discrète que foudroyante : la pasteurellose bovine. Infectieuse, hautement contagieuse et potentiellement mortelle, cette maladie menace directement le cheptel, ressource vitale pour des milliers de familles d’éleveurs.

Première campagne vétérinaire 2025 a Tchaourou : Plus des bovins déjà vaccinés

Depuis le 9 juin dernier, une vaste campagne de vaccination est en cours dans la commune de Tchaourou. Selon Dr Bassirou Yessoufou, superviseur des vaccinations dans cette ville, l’objectif est de contenir la propagation de la pasteurellose, une maladie qui provoque chez les bovins une forte fièvre, un abattement soudain, des troubles du comportement, des diarrhées sanguinolentes, et dans bien des cas, une mort brutale. Pour une protection efficace, les vétérinaires recommandent deux doses de vaccin par an.

La première phase de cette campagne, prévue pour s’achever le 26 juin, a dû être prolongée. Les raisons sont diverses. Il s’agit de l’inaccessibilité de certains éleveurs, parfois nomades ou déplacés, qui échappent aux équipes de vaccination. « Nous avons été contraints de faire un ratissage. Il y a des éleveurs qui ne présentent qu’une partie de leur troupeau et laissent le reste sans protection », a souligné Dr Bassirou Yessoufou, superviseur des vaccinations à Tchaourou.

Lire aussi : UEMOA : Une formation pour mieux comprendre les obligations vertes, sociales et durables

Ensuite, il a ajouté que pour cette première campagne, sur les 77 800 bovins ciblés, environ 70 000 ont été vaccinés à ce jour. Un chiffre encourageant, mais encore insuffisant pour garantir une immunité collective durable, surtout face à une maladie dont les vecteurs sont nombreux : air contaminé, eau ou aliments souillés, sécrétions animales, ou contact avec des produits issus de bêtes infectées.

Sanctions en cas de refus

Pour les autorités, l’heure n’est plus à la seule sensibilisation. La loi béninoise prévoit en effet des sanctions sévères pour les éleveurs qui refusent de faire vacciner leur bétail. Ces derniers s’exposent à des amendes allant de 10 000 à 500 000 francs CFA, voire à des peines de prison de six mois à un an. « Celui qui refuse de vacciner son troupeau peut être traduit devant la justice. Nous ne voulons pas qu’une négligence individuelle mette en péril l’effort collectif », a martelé Ezekiel Amon, Président de l’Union des Éleveurs ruminants de Tchaourou .

En effet, pour cette première campagne autre titre de l’année 2025, l’État a subventionné largement cette campagne, réduisant le coût de la vaccination à seulement 130 francs CFA par animal. Une dépense modique comparée aux pertes économiques qu’entraînerait une épidémie incontrôlée.

Vignon Justin ADANDE

Share the Post:

Articles Similaires