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CANCER DU CERVEAU CHEZ LES ENFANTS : Un fléau mondial qui nécessite une sensibilisation accrue

CANCER DU CERVEAU CHEZ LES ENFANTS : Un fléau mondial qui nécessite une sensibilisation accrue

Le cancer suscite beaucoup d’intérêt au sein de différentes sphères de la société en raison du nombre élevé de victimes qu’il engendre dans le monde. Il s’agit d’une maladie qui affecte le cerveau, un organe complexe qui joue le rôle de chef d’orchestre pour tous les membres et organes du corps humain. Mais si le cancer chez les adultes préoccupe autant, qu’en est-il du cancer chez les enfants ?

Diagnostic précoce du cancer de cerveau chez les enfants

Oyéyèmi AGANI

Le cancer du cerveau demeure une maladie mortelle et invalidante. Il s’agit d’une croissance cellulaire qui se produit dans le cerveau et peut être de nature bénigne (non cancéreuse) ou maligne (cancéreuse). Il peut également être d’origine cérébrale ou avoir envahi le cerveau après s’être développé dans une autre région du corps (métastase). En effet, chaque année, près de 19 millions de bébés nés dans le monde risquent de subir des lésions cérébrales permanentes, ce qui en fait la principale cause de décès liés au cancer chez les enfants de moins de 20 ans et la troisième cause chez les jeunes adultes de 20 à 39 ans. Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le cancer fait des ravages dans le monde. Chaque année, 400 000 enfants et adolescents âgés de 0 à 19 ans sont diagnostiqués avec un cancer, mais cela pourrait être évité grâce à une carence en iode pendant leurs premières années de vie, selon un rapport publié par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) le jeudi 11 mai dernier.

« Les nutriments que l’enfant reçoit au cours de ses premières années de vie influencent son développement cérébral à vie et peuvent faire ou défaire ses chances d’un avenir prospère »,

a déclaré Roland Kupka, conseiller principal en nutrition à l’UNICEF, dans le rapport publié par l’organisation. De plus, la carence en iode pendant la grossesse et l’enfance entraîne des déficits neurologiques et psychologiques, réduisant le quotient intellectuel d’un enfant de 8 à 10 points. Cela se traduit donc par des pertes considérables dans le capital cognitif des nations et dans leur développement socio-économique, alors qu’il serait possible d’éviter cela à faible coût. De plus, la présence d’anomalies congénitales constitue un facteur de risque possible de tumeurs cérébrales et de la moelle épinière chez les enfants. Ainsi, les premiers symptômes du cancer du cerveau peuvent être dus à une augmentation de la pression dans le crâne.

Selon le Dr Gilles Bognon, pédiatre oncologue interviewé lors de l’émission « Tribune du genre » le lundi 13 février 2023 sur les ondes de la radio CAPP FM, « il y a cinq cancers qui sont très fréquents chez les enfants. Trois cancers sont classés comme des cancers du sang, et deux autres sont classés dans la catégorie des cancers solides. Ces cinq cancers sont les plus fréquents, mais il existe de nombreux autres types de cancers qui peuvent affecter n’importe quel organe humain. Par exemple, un enfant qui se brosse les dents avec une brosse à dents habituelle peut saigner des gencives, et lorsqu’il urine, il peut y avoir du sang. Trois signes importants de la maladie sont la pâleur répétée, les anémies répétées, la fièvre, les infections et les saignements fréquents, qui indiquent une atteinte osseuse. En général, le cancer chez les nourrissons et les très jeunes enfants peut entraîner une hypertrophie de la tête, des nausées, des vomissements, des problèmes de vision (comme une double vision), des difficultés à lever les yeux vers le haut, ainsi que des changements de comportement ou de conscience, rendant l’enfant irritable, apathique, confus ou somnolent.

Cependant, pour remédier à ces problèmes, on peut d’abord recourir à la chimiothérapie, car la radiothérapie peut avoir des effets sur la croissance et le développement du cerveau. Selon Michaël Tchokpodo, Coordonnateur du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN Bénin), la sensibilisation est une étape cruciale pour anticiper les conséquences de la maladie.

« Les parents doivent être sensibilisés à ces questions afin de ne pas être obligés de se tourner vers des guérisseurs traditionnels, où leurs enfants pourraient perdre la vie ».

Le spécialiste estime également que la sensibilisation favorise le diagnostic précoce, qui est un outil puissant pour rassembler les patients et les acteurs de la santé autour d’un objectif commun. Ainsi, depuis 2019, des campagnes de sensibilisation ont été menées, et plus de 100 nouveaux cas ont été signalés à Porto Novo. Ces campagnes de sensibilisation et de formation ont été réalisées auprès des agents de santé des départements de l’Ouémé, de l’Atlantique, du Littoral et du Borgou, afin de les informer des signes précurseurs du cancer chez les enfants. De plus, 25 agents de santé ont été formés dans tous les départements du Sud, du Centre et de deux départements du Nord.

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