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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

CEREMONIE OFFICIELLE DE LANCEMENT DU PASBE : La Coopération suisse au Bénin soutient 500 jeunes déscolarisés de Cotonou dans l’agriculture hors-sol biologique

 CEREMONIE OFFICIELLE DE LANCEMENT DU PASBE : La Coopération suisse au Bénin soutient 500 jeunes déscolarisés de Cotonou dans l’agriculture hors-sol biologique

La salle de conférence de la mairie de Cotonou, a servi de cadre à la cérémonie officielle de lancement du Projet pilote de promotion de l’agriculture hors sol biologique et de l’esprit d’entrepreneuriat. La cérémonie s’est déroulée le vendredi 13 novembre 2020 en présence d’une délégation de la coopération suisse au Bénin, de la mairie de Cotonou, de l’INRAB et du ministère de l’enseignement secondaire.

Par Prudence KPODEKON

Cofinancé par le PADMAR/FIDA et le Partenariat avec la mairie de Cotonou, le Projet pilote de Promotion de l’Agriculture hors-sol Biologique et de l’esprit d’Entrepreneuriat (PASBE) est une initiative d’adaptation face aux problèmes du foncier et de l’inondation pluviale dans la commune de Cotonou. « Nous allons initier les élèves des collèges publiques de Cotonou. Et la phase pilote sera faite dans 4 collèges dont le CEG Vedoko, CEG Sainte-Rita, Akpakpa Centre et Sègbèya. L’objectif de ce projet est de faire de sorte à ce que chaque élève sache manipuler la culture hors-sol bio à base des fibres de palmiers à huile, comment composter les fibres, comment traiter les plantes avec l’urine de vaches etc…, je crois qu’avec ça, eux-mêmes pourront devenir des entrepreneurs agricoles » affirme Abraham Comlan PCA de la Coopérative pour la Promotion de l’Agriculture Saine en milieu Urbain.

Ce projet permettra de former et de prendre en charge 500 jeunes déscolarisés. 35 jeunes seront recrutés en emploi direct par le projet. De plus 5{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} des jeunes déscolarisés formés, pourront s’installer à leur propre compte avec 15 boutiques mises en place et fonctionnelles. Des contrats formels de livraisons de la production seront signés également. La Suisse se réjouit du soutien apporté à COPRASAU pour la promotion de la production agricole en milieu urbain et le développement de l’esprit d’entreprise dès le bas âge pour les élèves et les jeunes déscolarisés. « C’est une opportunité pour la jeunesse afin qu’ils développent des perspectives et qu’ils se permettent une vie digne à l’abri de la délinquance. C’est un projet à une échelle limité. Il s’agit donc de tester l’approche et de l’évaluer. Si elle marche, elle sera mise à l’échelle. Il ne s’agit pas que de l’entrepreneuriat, nous voulons aussi sensibiliser les jeunes élèves des collèges à cette possibilité de production hors-sol. En le faisant à la maison, ils peuvent déjà contribuer à la sécurité alimentaire de leur ménage et aussi, comprendre tôt l’esprit d’entrepreneuriat et plus tard se mettre dans l’auto-emploi » laisse entendre Schranz Bjorn, Chef Suppléant de la Coopération Internationale.

Pour sa part, le directeur général de l’INRAB, représentant le ministre de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche, a rappelé les priorités auxquelles fait face le Bénin. On note la production en quantité et en qualité pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la diversification agricole pour la création de la valeur ajoutée, de la richesse et des emplois, la gestion durable des ressources naturelles, la résilience et l’adaptation aux changements climatiques. Lucrèce Nahum Tevoedjrè, directrice des services à la population, représentant le maire de Cotonou a pour finir soutenu qu’au regard du nombre de Cotonois et béninois vivant des spéculations de cette filière, et de la forte contribution de celles-ci à l’économie nationale, il est aisée de mesurer la justesse de l’option prise par Cotonou pour palier à l’idée de voir la production agricole disparaître sur son territoire. Elle a également remercié la Coopération suisse au Bénin qui a financé à hauteur de 80{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} ce projet, ainsi que le PADMAR. « Les jeunes entrepreneurs se sont constitués en coopérative, ils ont émis l’idée et ensemble avec les chefs services et les collaborateurs, nous avions monté le projet. Nous leur avions promis de travailler à ce qu’ils aient un financement. Nous avions donc envoyé des correspondances aux différents bailleurs. Ainsi nous avions eu l’honneur d’être écoutés par la Coopération suisse qui a salué la pertinence du projet et accepté de le financer ».

Rappelons pour finir que le défis et les enjeux de mise en œuvre de ce projet sont considérables, tant du point de vue de la bonne gouvernance, du respect des procédures instaurées par les partenaires techniques et financiers, que des objectifs de durabilité des actions de développement envisagés.

LE RURAL

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