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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

CHAMPS-ECOLES EN AFRIQUE : Des espaces d’apprentissage pour une agriculture familiale agro-écologique

 CHAMPS-ECOLES EN AFRIQUE : Des espaces d’apprentissage pour une agriculture familiale agro-écologique

Le Réseau régional des Champs Ecoles des Producteurs en Afrique de l’Ouest et du Centre (R-CEP-AOC) a organisé jeudi 1er juin 2023, un webinaire placé sous le thème « Comment utiliser les champs-écoles pour accompagner les transitions agro-écologiques des agricultures familiales en Afrique ? »

Yélian Martine AWELE

Ce webinaire déroulé sous la houlette de Suzanne Phillips, membre de la FAO, a été marqué par la présentation des fruits issus de la thèse de Teatske Bakker, Agronome et Chercheuse au CIRAD basée à Parakou. Son travail scientifique porte sur l’ : « Étude des champs-écoles au Togo et au Burkina Faso et les défis de l’accompagnement de la transition agro-écologique ». En effet, la communication donnée par l’experte part de façon spécifique des généralités sur l’agroécologie et l’analyse des effets observés sur les pratiques des producteurs ayant assisté à des champs-écoles ; pour s’achever sur l’analyse des enjeux et défis de l’accompagnement de la transition agro-écologique et l’établissements des recommandations des champs-écoles dans l’agriculture. Ainsi, définit-elle l’agroécologie « comme l’application de principes écologiques pour la conception et la gestion d’agroécosystème durable. » Du point de vue agro-écologique, l’utilisation des processus naturels, repose sur des éléments et principes généraux à adapter localement. Elle ne se limite pas à la substitution d’intrants de synthèse par des intrants organiques. Elle regroupe des principes de gestion durable des ressources et de mobilisation de processus écologiques. Elle demande tout de même de transformer la manière d’accompagner les agriculteurs.

Or pour véritablement accompagner les agriculteurs, plusieurs démarches participatives telles que les champs-écoles (CE) interviennent. Avant d’aborder ce pan de notre analyse, il est judicieux de définir « champs-école » comme il s’entend selon la communicatrice :

« Il est constitué d’un ensemble ou d’un groupe d’agriculteurs et d’agricultrices de la même localité et d’un facilitateur qui discutent ensemble des problèmes qu’ils rencontrent sur le terrain et qui définissent ainsi des thématiques découlant de leurs expériences et s’exercent même à définir  un système de culture qu’ils appliquent sur une parcelle et qu’il suivent attentivement au fur et à mesure en vue de faire des observations économiques et autres…, des animations, ou de prodiguer des conseils.  En fait, les champs-écoles (CE) interviennent dans la transition agro-écologique en ce sens qu’ils sont très intéressants et « suivent des principes basés sur l’apprentissage expérientiel ; les dynamiques collectives ; l’inclusion des connaissances des agriculteurs et agricultrices ; le renforcement des compétences ; l’échange d’expérience ; la gestion intégrée de l’agroécosystème localement adapté et centré sur les agriculteurs et agricultrices ».

Ils sont très intéressants pour l’accompagnement des agriculteurs et les agricultrices dans l’écologisation de leurs pratiques

Les enjeux de la qualité de la mise œuvre des CE

Les CE sont apparus à la fin des années 90 et sont mis en œuvre partout dans le monde notamment sur le continent africain. « Cette extension des CE dans le monde entier est source de diversification des thèmes couverts, d’adaptation des CE par une variation de thématiques et d’acteurs », a laissé entendre Teatske Bakker.

Au Burkina Faso par exemple, un diagnostic d’experts a été mis en œuvre par les agriculteurs et les agricultrices. Pareil au Togo, où des groupes de CE mis en place ont permis aux producteurs de discuter des thématiques aboutissant à un diagnostic participatif collectif qui découle sur des propositions collaboratives.

À l’issue de sa communication, elle a émis des recommandations pour la conduite à tenir par les CE pour favoriser l’accompagnement de la transition agro-écologique. Ainsi a-t-elle proposé comme prérequis, l’acquisition et le partage d’une bonne connaissance de la situation d’intervention. « Il faut vraiment que le facilitateur s’assure que tous les acteurs ont bien compris le concept de CE avant d’adhérer et de rester dans le groupe au fin de respecter les principes d’un CE », a-t-elle conclu.

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