CHERTE DU SORGHO A PARAKOU : Une situation embarrassante pour les consommateurs déjà fragilisés par la morosité ambiante
Dans la ville de Parakou et environ, les consommateurs de sorgho sont de plus en plus inquiets, alors que les pluies qui auraient dû arroser les cultures l’année passée ont été mauvaises. Ce qui n’est pas sans conséquences chez les consommateurs qui voient le prix de cette céréale grimpée. Les familles à faibles revenus sont particulièrement touchées par cette situation avec cette augmentation du coût de la vie.
Blandine KEGUE
Depuis quelques semaines déjà, la cherté du sorgho est devenue une préoccupation majeure pour les consommateurs. Les producteurs de cette céréale ont signalé que les pluies de l’année dernière n’ont pas été au rendez-vous. Ce qui a donc entrainé des conséquences fâcheuses sur la production du sorgho. Cette situation a eu un impact direct sur les prix du sorgho sur le marché.
« Auparavant, on vendait la bassine du sorgho à 6000f, mais aujourd’hui, le prix a doublé et cette même bassine est vendue à 12000fcfa »,
fait savoir Hoonon, l’une des vendeuses de cette céréale dans le marché Dépôt à Parakou.
Ainsi l’accès à cette denrée de base est devenu difficile pour les consommateurs. Surtout ceux qui consomment les produits finis de cette céréale. Du quartier Tranza au quartier ‘’Petit paix’’, plus de la moitié des cabarets de la bière locale « tchoukoutou » faite à base du sorgho ont fermé. C’est le cas de dame Tomassia Konkongou, propriétaire de cabaret : « Quand la bassine était à 6000f, on faisait un bénéfice de 3000f au moins. J’ai préféré fermer le cabaret parce que le sorgho est devenu cher et les clients ne coopèrent pas non plus ». Séverine Baya, quant à elle, elle a choisi augmenter le prix du litre de cette boisson locale, ce que les clients ne voient pas d’un bon œil. « Les gens se plaignent toujours de la quantité de la bouillie servie et ne sont jamais satisfaits. Ils se foutent de savoir que le prix de la bassine de sorgho ait grimpé ou pas, et voilà que je ne souhaite pas perdre ma clientèle », s’indigne Maman Confort, vendeuse de bouillie rouge.
Préparation de tchoukoutou
La cherté du sorgho est due à l’insuffisance des pluies l’année dernière. Cependant, grâce à l’abondance des pluies de cette année, l’on espère que les prix baissent pour le bonheur de la population. Par ailleurs, il est impératif que des mesures d’urgence soient prises face à cette situation pour soutenir les consommateurs et les agriculteurs. Cela pourrait inclure l’élaboration de politiques agricoles adéquates et l’accès des semences résistantes à la sécheresse.