La 3ᵉ édition de la Conférence Internationale sur les Technologies de l’Information et de la Communication-ANSALB (CITA) s’est tenue les 26 et 27 juin 2025 à Cotonou, avec pour thème : « Technologies émergentes et agriculture durable ». Parrainée par le programme ACMA3, cette rencontre a réuni chercheurs, ingénieurs, juristes, agriculteurs, startups et acteurs institutionnels autour d’un objectif commun : explorer les solutions numériques au service d’une agriculture béninoise plus productive, résiliente et respectueuse de l’environnement.
Ainsi, au programme figuraient conférences : conférences, panels d’experts, présentations scientifiques et ateliers pratiques pour démontrer comment l’intelligence artificielle, les drones, la blockchain ou encore l’Internet des objets peuvent répondre aux défis agricoles majeurs. « Ce sera une édition tournée vers une agriculture durable grâce aux technologies numériques. Un nouveau chapitre s’ouvre pour nous tous », a affirmé le Professeur Michel Boko, Secrétaire perpétuel de l’ANSALB, à l’ouverture de la conférence.
Par ailleurs, parmi les temps forts, un panel a été animé par Kouadio Amavi, Responsable TIC du programme ACMA3, sur les conditions d’une meilleure appropriation des technologies par les producteurs agricoles. Le programme ACMA3, mis en œuvre par l’IFDC en partenariat avec CARE Bénin-Togo et KIT Institute, avec l’appui financier des Pays-Bas, soutient plusieurs jeunes entreprises béninoises engagées dans le numérique agricole.
De ce fait, cinq startups ont ainsi présenté leurs innovations : AG4All, Agro Hikari, IWO Group, Digital Farmer et Jinukun Store. Leurs solutions permettent de conseiller les agriculteurs, faciliter la comptabilité agricole ou encore commercialiser des produits en ligne. « Le principal défi, c’est la faible maîtrise des outils numériques par les producteurs. Beaucoup ne savent pas manipuler les smartphones », explique Boras Zogo d’AG4All.
Néanmoins, malgré ces limites, les startups montrent un fort potentiel. Grâce à l’appui technique et stratégique d’ACMA3, elles bénéficient d’une meilleure visibilité et d’un accès facilité à divers acteurs du monde agricole. « Je remercie ACMA3 pour nous avoir permis de participer à CITA 2025 », a déclaré Ruth Djidagba, de Jinukun.
Enfin, les participants ont souligné la nécessité d’inclure les agriculteurs peu alphabétisés dans l’écosystème numérique. « Il faudrait peut-être intégrer des outils vocaux pour permettre à ces producteurs d’accéder facilement à l’information », a suggéré Rodolphe Agassoussi, représentant d’IWO Group.
Avec cette édition, l’ANSALB espère que les recommandations formulées inspireront les politiques publiques agricoles. Après avoir exploré la sécurité numérique en 2024 et les rayonnements non ionisants en 2023, CITA 2025 marque un tournant vers une agriculture durable, soutenue par l’innovation technologique.