MISE EN PLACE DU CONSEIL NATIONAL DES TRANSFORMATEURS DE CAJOU : Une autre étape franchie dans le processus de réorganisation de la filière

Le vendredi 27 septembre 2024, les faîtières des transformateurs d’anacarde du Bénin se sont réunies à la Chambre Nationale d’Agriculture du Bénin (CNA-B) pour une assemblée générale à la fois ordinaire et extraordinaire. L’objectif principal de cette rencontre était la mise en place officielle du Conseil National des Transformateurs de Cajou (CNTC), un organe clé pour structurer la filière avant d’entrer dans le cadre des interprofessions.

Innocent AGBOESSI

Après le rassemblement de Parakou dédié aux producteurs d’anacarde, cette rencontre entre industriels marque une étape cruciale dans l’organisation des acteurs de la transformation de la noix de cajou au Bénin. Cette démarche, initiée par le gouvernement, vise à renforcer la capacité de transformation locale des matières premières, un pilier central pour le développement industriel du pays.

Il faut noter que les producteurs d’anacarde sont déjà représentés par la Fédération Nationale des Producteurs d’Anacarde du Bénin (FENAPAB) et ceci depuis environs deux mois. C’est maintenant le tour des transformateurs qui suivent désormais la même voie, se dotant d’un cadre organisationnel pour améliorer leur contribution à la filière.

Abdel Rachid Nouhoun, représentant du ministère de l’Agriculture, a expliqué que cette réorganisation vise à injecter une nouvelle dynamique dans la filière, conformément aux attentes du gouvernement. « La mise en place d’une interprofession rassemblant producteurs et transformateurs est essentielle pour transformer localement nos matières premières, notamment l’anacarde et le soja, dont les productions ont considérablement augmenté », a-t-il précisé.

Un défi d’organisation et d’approvisionnement

La création du Conseil National des Transformateurs de Cajou (CNTC) unissant les différents transformateurs de cajou sous une seule bannière, répond à la nécessité de mieux coordonner l’approvisionnement des usines de transformation, récemment implantées dans le pays grâce à des initiatives telles que la Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie (SIPI). Selon Hermann Imali Djetta, président du Comité national d’orientation, « la production de ces filières a triplé et nous devons nous organiser pour garantir un approvisionnement stable et de qualité aux usines. »

Cette assemblée a réuni des acteurs majeurs du secteur, dont des représentants du gouvernement et des leaders des organisations des transformateurs. Régis Okè, représentant la ministre de l’Industrie et du Commerce, a souligné l’importance de cette organisation pour surmonter les défis d’approvisionnement auxquels sont confrontées les unités de transformation.

Au terme de cette rencontre, les participants ont travaillé sur l’adoption des textes fondamentaux du CNTC et sur l’élection des membres du conseil d’administration et du conseil de surveillance. Ces délégués joueront un rôle clé lors de l’assemblée générale de l’Interprofession de la filière anacarde (IFA).

Cette assemblée a réuni des acteurs majeurs du secteur, dont des représentants du gouvernement et des leaders des organisations des transformateurs. Régis Okè, représentant la ministre de l’Industrie et du Commerce, a souligné l’importance de cette organisation pour surmonter les défis d’approvisionnement auxquels sont confrontées les unités de transformation.

Cette restructuration devrait aboutir à la signature prochaine d’accords-cadres entre les différents acteurs de la filière et le gouvernement, ouvrant ainsi la voie à une gestion plus efficace et durable de la production et de la transformation de l’anacarde au Bénin.