COMMERCE EXTÉRIEUR TROISIÈME TRIMESTRE 2024

COMMERCE EXTÉRIEUR TROISIÈME TRIMESTRE 2024 Le Bénin entre baisse des exportations et hausse des importations

Le Bénin entre baisse des exportations et hausse des importations

(La stratégie de garantir les matières premières porte ses premiers fruits)

Le commerce extérieur du Bénin a connu un ralentissement au troisième trimestre 2024, avec une chute de 48,8 % des exportations par rapport aux trois mois précédents. Le coton brut, sans cardage ni peignage, se révèle être le principal facteur de cette tendance, contribuant à lui seul à une diminution de 42,3 points.

COMMERCE EXTÉRIEUR TROISIÈME TRIMESTRE 2024 Le Bénin entre baisse des exportations et hausse des importations

Cette baisse n’est pas fortuite. Elle s’inscrit dans une stratégie délibérée du gouvernement béninois qui vise à garantir l’approvisionnement des usines de transformation locales en matières premières, notamment en coton. En privilégiant l’usage domestique de cette ressource clé, les autorités affirment leur volonté de stimuler l’industrialisation et de favoriser la création de valeur ajoutée sur le territoire national.

Selon le Bulletin trimestriel des statistiques du commerce extérieur, troisième trimestre 2024, cette diminution est principalement attribuable au recul des ventes de « coton (à l’exclusion des linters), non cardé ni peigné », qui à lui seul explique une baisse de 42,3 points de pourcentage entre les deux périodes.

En comparaison annuelle, c’est-à-dire par rapport au troisième trimestre 2023, la valeur totale des exportations a diminué de 28,8 %. Cette baisse est essentiellement portée par la contraction des expéditions de « fèves de soja » (-21,5 points de pourcentage), de « fruits à coque comestibles (hors fruits oléagineux), frais ou secs, même écalés ou décortiqués » (-19,8 points de pourcentage), ainsi que de « coton (à l’exclusion des linters), non cardé ni peigné » (-3,0 points de pourcentage).

Parallèlement, les importations de marchandises ont progressé de 13,6 % sur la même période, traduisant une demande intérieure toujours soutenue. Ainsi, loin d’être le signe d’un essoufflement économique, la baisse des exportations reflète une orientation stratégique en faveur du développement industriel local.

 

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Justin ADANDE

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