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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

COMMERCIALISATION DU « GAMBALI-LIFIN »

 COMMERCIALISATION DU « GAMBALI-LIFIN »

Le marché florissant d’une farine pour tous les goûts et pour toutes les occasions

De plus en plus, plusieurs béninois s’intéressent à la consommation de la farine de maïs améliorée « gambali-lifin » au détriment de la farine de maïs. Un excellent moyen pour les transformateurs de faire un important chiffre d’affaires.

Vanessa ZANNOU

90% de la population béninoise consomme de la pâte de maïs (owo). La farine de maïs, qui est utilisée pour fabriquer la pâte, est obtenue à partir du grain entier et contient toutes les fibres de la céréale. Bien que cette farine soit riche en nutriments tels que le glucose, le cholestérol et le gluten, elle peut également entraîner des problèmes de surpoids et de diabète. Pour répondre à cette préoccupation, une autre forme de transformation du maïs a été mise au point, appelée  »Gambali-lifin ». Cette farine est produite et commercialisée par des transformateurs locaux au Bénin.

Le  »Gambali-lifin » est une farine obtenue à partir de maïs décortiqué et dégermé. La mouture, obtenue après décorticage, trempage, broyage et séchage du maïs, est utilisée pour préparer la pâte (owo), la bouillie, ou est incorporée dans les préparations de boulangerie et de pâtisserie. Cette farine est très appréciée des consommateurs car elle est légère, sans gluten et facilement digestible. Cependant, certains consommateurs ont des difficultés à acheter cette farine en raison de son coût élevé et du travail supplémentaire nécessaire pour sa transformation.

Le  »Gambali-lifin » est plus largement consommé dans le nord du pays que dans le sud. Il est souvent utilisé lors de grandes cérémonies telles que les mariages, les naissances et les funérailles pour préparer de la pâte prête à être consommée avec différentes sauces.

Chez notre transformateur, 1 kg coûte 1000 F CFA et se vend dans plusieurs points de vente. « Nous ne gagnons pas encore des millions, mais on ne se plaint pas. Le marché coule à flots et c’est l’essentiel », a-t-il laissé entendre. Une chose est sûre, grâce à la consommation de la farine, les transformateurs peuvent réaliser un bon chiffre d’affaires.

Il convient de signaler que l’une des contraintes de la production est l’étape de séchage, qui se fait sur des nattes posées à même le sol. Cela les expose à diverses contaminations microbiennes et environnementales, qui altèrent la qualité du produit. Face à cela, le Programme Technologie Agricole et Alimentaire (PTAA) de l’Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB) a mené des travaux de recherche pour améliorer la qualité de cette farine. Aujourd’hui, le projet d’appui au développement agricole et à l’accès au marché (PADAAM) apporte son soutien aux transformateurs pour la traçabilité de leur produit. Le  »Gambali-lifin » est une farine dont la consommation est recommandée pour les personnes âgées.

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