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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

CONSOMMATION DE LA VIANDE DE PORC: « […] Les charcuteries et les morceaux gras sont à limiter » dixit Mahounakpon Wilfried Tossou

CONSOMMATION DE LA VIANDE DE PORC: « […] Les charcuteries et les morceaux gras sont à limiter » dixit Mahounakpon Wilfried Tossou

Faisant partie de la famille des « viandes blanches », la viande de porc est généralement prise par bon nombre de la population surtout celle de Porto-Novo. Toutefois, malgré ces vertus nutritionnelles, elle peut compromettre la santé du consommateur surtout en cas d’excès. A travers cet entretien, Mahounankpon Wilfried Tossou clarifie et lève un coin de voile sur le sujet.

Mahounakpon Wilfried Tossou

On entend dire que la viande de porc n’est pas bonne à consommer. Est-ce vrai ?

Hormis les aspects culturel et religieux, je peux vous affirmer et assurer que la viande de porc est une bonne viande pour la consommation.

Quels sont les éléments nutritifs de la viande de Porc ?

La viande de porc a un profil nutritionnel intéressant. Elle contient plusieurs nutriments essentiels à la santé. La viande de porc renferme des protéines de haute qualité ; est riche en zinc, en sélénium et en fer. Elle est une bonne source de phosphore (un minéral qui joue un rôle dans la formation et le maintien de la santé des os et des dents). Toutes les vitamines B sont présentes dans les viandes mais la viande de porc à une richesse exceptionnelle en vitamine B1 encore appelée thiamine. Cette vitamine est essentielle pour transformer les glucides en énergie dans l’organisme et donc importante pour le système nerveux. Cette vitamine ne peut pas être synthétisée par le corps humain (il est donc primordial de l’apporter par l’alimentation. Sa teneur en lipide peut faire peur mais selon le mode de cuisson, la viande de porc est surtout composée plus d’acide gras mono et polyinsaturés. Les lipides intramusculaires de cette viande représentent un rapport « acides gras polyinsaturés sur acides gras saturés » plus élevé (ce qui favorise la diminution des concentrations de cholestérol LDL « mauvais cholestérol » comme l’abus de langage l’appelle) plus élevé que chez les ruminants (bœuf et mouton), en raison notamment de teneurs relativement importantes en acides gras essentiels.

Est-ce une viande à recommander ?

Il y a trop de préjugés sur cette viande comme quoi, c’est une viande trop grasse. Pourtant, de façon générale, la viande de porc est considérée comme une viande maigre. Alors qu’elles ont une teneur équivalente en protéines, l’agneau et le bœuf sont plus riches en lipides que la viande de porc. Il faut noter que l’épaule du porc est la partie la plus riche et la plus grasse pourtant, la viande de poulet est à titre d’exemple, plus riche en cholestérol que la viande de porc. Je vous donne ces exemples pour vous montrer à quel point la viande de porc est diabolisée. On ne peut pas en faire une recommandationparce que l’on peut s’en passer mais ce n’est pas une viande à craindre.

A quelle fréquence peut-on la consommer ?

De façon générale, la consommation des viandes doit être limitée. Il n’y a pas à définir une fréquence de consommation mais il faut garder à l’esprit que la consommation excessive de toute chose nuit à la santé. Un autre aspect est qu’il faut avoir une bonne hygiène de vie (limiter la consommation d’alcool, bougé plus).

Quelles sont les conséquences de sa consommation pour l’organisme ?

En excès, elle peut être comme toutes les autres viandes, source de cancers, d’hypercholestérolémie et d’autres maladies cardiovasculaires. 

Votre mot de la fin

 La viande de porc a un profil nutritionnel intéressant et il faut savoir choisir les bons morceaux c’est-à-dire ceux maigres comme le jambon, le filet, le bacon. Les viandes de façon générale doivent être consommées avec modération et celle du porc n’en fait pas exception. La graisse du porc est visible et se situe souvent sur le pourtour des morceaux, on peut facilement dégraisser les morceaux avant ou après la cuisson. Elle est une viande blanche au même titre que la volaille. Cependant les charcuteries et les morceaux gras sont à limiter. 

Propos recueillis et transcrits par Mahussé Barnabé AISSI

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