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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

CONSOMMATION DES FRUITS ET LEGUMES PAR LES JEUNES ET FEMMES : Une grande priorité du projet FRESH

 CONSOMMATION DES FRUITS ET LEGUMES PAR LES JEUNES ET FEMMES : Une grande priorité du projet FRESH

FRuit and vEgetebles for Sustainable Healthy Diets (FRESH) est un projet de trois (03) ans qui est à sa première phase d’expérimentation ici au Bénin et dans bon nombre de pays à savoir : la Tanzanie, le Sri-Lanka et les Philippines. Œuvrant pour l’inclusion sociale, le projet vise à utiliser une approche holistique de bout en bout pour augmenter la consommation de fruits et légumes, améliorer la qualité de l’alimentation, la nutrition et la santé tout en améliorant les moyens de substance, l’autonomisation des femmes et des jeunes et en atténuant les impacts environnement négatifs. Quels sont les défis et les partenaires de cette noble initiative ?

Les régimes alimentaires inadaptés sont la première cause de malnutrition et la première cause de maladies dans le monde.

Selon les recherches menées par les scientifiques, l’amélioration des régimes alimentaires, notamment l’augmentation de la consommation de fruits et légumes, pourrait sauver une vie sur cinq chaque année.  Ces recherches révèlent que les micronutriments et les fibres alimentaires sont essentiels à la santé ; et que les micronutriments obtenus à partir des fruits légumes ont une empreinte environnementale plus faible que celle des autres aliments, ce qui rend les fruits et légumes essentiels à une alimentation saine et durable.

Au niveau mondial, la consommation de fruits et légumes est bien inférieure aux niveaux recommandés. Cependant, l’étendue et la nature du problème sont mal comprises en raison de l’insuffisance des données alimentaires, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. A cet effet, pour augmenter la consommation de fruits et légumes, il faudra donc commencer par comprendre les habitudes alimentaires des consommateurs et s’attaquer aux obstacles liés à l’envie, à l’accessibilité, à l’abordabilité et à la disponible des fruits et légumes par le biais de solutions rentables.

C’est dans cette logique que s’inscrit le projet FRESH qui adopte « une approche holistique de bout en bout qui part de la consommation et remonte le système alimentaire pour améliorer l’accessibilité des fruits et légumes et augmenter l’approvisionnement d’une gamme diversifiée de légumes sûrs abordables et riches en nutriments tout au long de l’année ». Militant pour l’égalité des sexes, et l’inclusion sociale (jeunesse), il est remarqué que les régimes alimentaires pauvres, la malnutrition et la pauvreté sont liés aux inégalités sociodémographiques, notamment le sexe, l’âge et l’origine ethnique.

A en croire Dr Irène MITCHOUIGNI HOUNDOLO, Coordonnatrice nationale FRESH Project, « cette initiative identifiera et traitera les facteurs qui empêchent ou permettent aux femmes et aux jeunes de participer aux chaînes de valeurs des fruits et légumes et d’en bénéficier, ainsi qui favorisent ou entravent les options d’interventions en matière d’environnement alimentaire. »

En effet, les légumes sont sensibles aux extrêmes environnementaux, une situation exacerbée par un climat changeant. « Grâce à cette initiative, la biodiversité nécessaire à l’adaptation au changement légumes et des ensembles de production plus résistants au climat seront fournis. Des pratiques agricoles régénératrices qui réduisent l’utilisation d’intrants externes et améliorent les performances du système seront développées et testées, tout comme des interventions dans les chaînes de valeur des fruits et légumes qui améliorent l’efficacité et réduisent les pertes », explique la spécialiste.

Pour les différentes parties prenantes de FRESH, les fruits et légumes sont des cultures à forte valeur ajoutée qui présentent un énorme potentiel de création de revenus et d’emplois tout au long de la chaîne de valeur, des petits exploitants agricoles aux vendeurs de marché et aux vendeurs de produits aliments.

« Cette initiative se concentrera sur la création de mécanismes d’incitation et d’innovations techniques et institutionnelles pour stimuler la production et commerce de fruits et légumes sûrs, diversifiés et de haute qualité, avec des pertes minimales tout au long de l’année »,

déclare la Coordonnatrice.

Par ailleurs, les résultats proposés sur les trois ans d’exécution du système concernent les acteurs clés du gouvernement, des organisations multilatérales, des ONG et du monde universitaire dans les quatre pays cibles activement engagés dans la conception et l’essai d’interventions comportementales ciblant les femmes ou les jeunes pour augmenter la consommation de fruits et légumes, « 10000 agriculteurs (dont au moins 5000 femmes) adoptent des cultivars de légumes et/ou des pratiques de production de légumes sûres et durables dans les quatre pays cibles » ; les partenaires du secteur privé activement engagés dans la co-conception et le pilotage des innovations pour réduire les pertes après récolte; les principaux acteurs et décideurs au niveau national (les ministres de l’agriculture, des finances ou de la santé) qui accordent la priorité aux fruits et légumes et intègrent des actions spécifiques visant à augmenter la consommation des fruits et légumes, en particulier pour les populations pauvres et autrement marginalisées, et l’équité dans le secteur des fruits et légumes dans les politiques nationales.

Démarré en 2022, le projet a été mis en place en partenariat avec IFPRI, CIMMYT, World Vegetable Center, Wageningen University, Applied Horticulture Research, IDS, University of California Davis, Alliance Bioversity International-CIAT, ILRI, International Potaro Center, Africa Rice Center, International Water Management Institute.

Yélian Martine AWELE

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