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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

CRISE ALIMENTAIRE DANS LA REGION DE LA CORNE DE L’AFRIQUE: L’OMS en quête de 123,7 millions USD pour contrer le mal

 CRISE ALIMENTAIRE DANS LA REGION DE LA CORNE DE L’AFRIQUE: L’OMS en quête de 123,7 millions USD pour contrer le mal

Des millions de personnes, y compris des enfants, sont en danger, a alerté l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué rendu public par l’OMS. Cette dernière a besoin de 123,7 millions de dollars des États-Unis (USD) pour mener à bien son action jusqu’en décembre 2022.

Vanessa ZANNOU

Une crise alimentaire sans précédent menace la santé et la vie des habitants de la région de la Corne de l’Afrique. Afin de mener à bien une action urgente et vitale, l’OMS lance un appel de fonds de 123,7 millions USD. Le communiqué relève qu’on estime que plus de 80 millions de personnes dans les sept pays de la région Djibouti, Éthiopie, Kenya, Ouganda, Somalie, Soudan et Soudan du Sud sont en situation d’insécurité alimentaire, et que plus de 37,5 millions de personnes sont classées dans la phase 3 du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, une phase de crise où les gens doivent vendre leurs biens pour se nourrir et nourrir leurs familles, et où la malnutrition sévit.

Sous l’effet des conflits, des changements climatiques et de la pandémie de Covid-19, explique reliefweb.int qui cité le communiqué, cette région est devenue un foyer de famine, ce qui a des conséquences désastreuses pour la santé et la vie de la population. « La famine non seulement menace directement la santé et la survie de millions de personnes dans la région de la Corne de l’Afrique, mais elle affaiblit également les défenses de l’organisme et favorise la survenue de maladies », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « L’OMS attend de la communauté internationale qu’elle soutienne son action sur le terrain pour répondre à cette double menace, en fournissant aux personnes souffrant de malnutrition des traitements et des moyens de défense contre les maladies infectieuses », a-t-il ajouté.

Selon le patron de l’OMS, les fonds serviront à prendre des mesures d’urgence pour préserver des vies, notamment en renforçant la capacité des pays à détecter les flambées épidémiques et à y faire face, en achetant des médicaments et des équipements vitaux et en en assurant la distribution, en repérant et en comblant les lacunes dans les prestations de soins et en fournissant des traitements aux enfants malades et souffrant de malnutrition sévère. Tandis que la prochaine saison des pluies s’annonce mauvaise, la situation s’aggrave. Des décès évitables d’enfants et de femmes en couches ont déjà été signalés. Le risque de traumatismes et de blessures est élevé car la violence, y compris la violence sexiste, est en hausse. Des flambées de rougeole frappent six des sept pays, où la couverture vaccinale est faible. Les pays luttent simultanément contre des flambées de choléra et de méningite alors que les conditions d’hygiène se sont détériorées, que l’eau potable se fait rare et que les gens quittent leur maison à pied pour trouver de la nourriture, de l’eau et des pâturages pour leurs animaux, lit-on encore dans le communiqué de l’OMS.

Le document officiel précise que la région compte déjà 4,2 millions de réfugiés et de demandeurs d’asile environ, et ce nombre devrait augmenter alors que de plus en plus de personnes sont forcées de quitter leur domicile. Lorsqu’elles se déplacent, les communautés ont plus de mal à accéder aux soins de santé, déjà insuffisants après des années de sous-investissement et de conflits.  L’OMS a déjà débloqué 16,5 millions USD de son Fonds de réserve pour les situations d’urgence afin que les populations aient accès aux services de santé, de traiter les enfants malades souffrant de malnutrition sévère et de prévenir, de détecter et de combattre les flambées de maladies infectieuses.

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