CULTURE DU NUMERIQUE ET DE LA TECHNOLOGIE: L’ONG ACFEG aide les filles à s’y imprégner
La femme n’est pas égale à l’homme clame souvent le commun des mortels. Cependant, dans la réalité quotidienne, certaines femmes dans certains domaines d’activité ravissent la vedette aux hommes. C’est ce qu’a compris l’ONG ACFEG qui, pour démythifier cette suspicion, offre des formations exclusivement aux filles et femmes de 13 à 25 ans dans le domaine de la technologie. Ceci pour amener ces dernières à s’imprégner d’une part du marketing digital tout comme les hommes, et d’autre part à tous savoir sur la femme grâce aux thématiques liées à la féminité qu’elle aborde. C’est une structure dont Fibiace SENOU en est le promoteur.
Yélian Martine AWELE
Cette idée pleinement basée sur le genre est le fruit d’un groupe de jeunes ayant muri de bonnes réflexions et qui se sont engagés au côté des filles et des femmes en considération de leur statut et leur victimisation dans la société. Grace Ouendo Co-fondatrice, et Directrice Exécutive de l’organisation nous en dit plus : « En 2015, nous avons constaté qu’il y a moins de filles dans les carrières liées à la technologie en général d’où l’envie d’impacter notre communauté en partageant ce que nous autres avons comme connaissance ». Elle poursuit en affirmant que l’objectif principal « c’est aider les filles à comprendre certaines réalités et à savoir également que le numérique n’est pas que pour les hommes ; donc il faille briser ce mythe. En fonction de la cible, on essaye de les sensibiliser et d’offrir des formations gratuites aux filles dans les écoles ». Pour y arriver, « nous mobilisons des fonds à l’interne et allons dans les écoles à la rencontre des directeurs pour leur proposer nos services et c’est après cette étape que les directeurs nous acceptent. Nous communiquons beaucoup aussi sur les réseaux sociaux pour plus de visibilité auprès des partenaires et autorités afin qu’ils nous fassent davantage confiance et subventionnent ». Ainsi sont-ils en partenariat avec : « l’UNFPA, l’UNICEF, PLAN BENIN ».
Malgré ces franches collaborations, le personnel est confronté à d’autres difficultés. « Il est parfois difficile de convaincre les directeurs, en ce qui concerne la mobilisation des élèves filles dans les écoles. Les gens n’adhèrent pas forcément à notre vision ; ce qui rend la tâche un peu compliqué » déclare la Directrice Exécutive, Grace Ouendo. Omis ce problème, il y a aussi le challenge de l’horaire. « Les membres de l’administration d’une école peuvent par exemple dire qu’ils sont disponibles avant les vacances les soirs alors que dans cette même période, les formateurs peuvent-être occupés par d’autres tâches. De ce fait, il est compliqué de définir l’heure, le jour de ces formations » précise-t-elle. Le corona dit-t-elle, a aussi changé notre façon de mener nos activités. Elle n’a pas manqué d’alerter toute personne désireuse et capable d’apporter sa pierre à l’édifice en vue de contribuer véritablement à l’épanouissement des filles à maintes égards.