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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

CULTURE HORS SAISON : Quand les femmes de Tibona s’appliquent pour une autosuffisance alimentaire

 CULTURE HORS SAISON : Quand les femmes de Tibona s’appliquent pour une autosuffisance alimentaire

Dans le quartier Tibona, situé au cœur de la ville de Parakou, un groupe de femmes montre l’exemple en promouvant la culture hors saison. En investissant leur temps et leur énergie dans cette entreprise, elles offrent de nouvelles opportunités ou services aux habitants locaux tout en contribuant à la revitalisation de leur communauté en matière de légumes et fruits frais. Grâce à leurs activités inspirantes qu’elles accomplissent au quotidien, ces femmes constituent un modèle et une véritable aide à l’éducation de leurs enfants.

Bambo Nestor NOANTI

Contrairement dans d’autres quartiers de Parakou, les femmes de Tibona sont principalement engagées dans les cultures hors saison. Elles y cultivent des légumes et fruits tels que le « crincrin », les épinards, » Agbor », un légume gluant, le gombo, et autres. Souvent chef de famille, ces femmes dépendent entièrement de leurs activités maraichères. Ce qui justifie leur dévouement au travail. Sans repos, les femmes de Tibona  se lèvent chaque jour dès l’aube puis se rendent dans leur champ pour cultiver, semer et récolter les fruits et légumes qui seront vendus plus tard sur les marchés locaux. À en croire Déborah Natta, une des maraîchères de Tibona, les houes, les bassines et les arrosoirs sont les seuls moyens qu’elles utilisent pour la production et l’arrosage de leurs plantes. « Et pour le faire, on vient très tôt le matin pour remuer le sol (labourer) puis le soir à partir de 16h ou 17h, on revient semer et arroser », explique-t-elle. Ce n’est qu’après ce processus qu’elles passent à la récolte puis à la vente de leurs produits maraîchers.

À travers ces activités, il faut noter que ces femmes ont un impact remarquable sur le marché des légumes de la localité car il n’est plus à démontrer qu’en cette période de sècheresse, avoir des légumes frais pour la soupe est une chose très difficile voire même impossible dans certaines localités. Cependant, la tâche n’est pas facile. « Nous rencontrons d’énormes difficultés.  Non seulement nous n’avons pas suffisamment d’eau pour arroser nos plantes, mais nous ne disposons que des outils archaïques qui ne nous permettent pas d’accélérer les activités afin d’avoir un rendement significatif », ont-elles laissé entendre. Malgré les difficultés qu’elles rencontrent dans la culture, elles le font avec passion et ont le cœur à l’ouvrage.

Au regard de toutes ces difficultés, ces femmes maraîchères souhaitent avoir un soutien dans le travail acharné qu’elles accomplissent au quotidien. « C’est très difficile. On a vraiment besoin d’aide. Un appui financier, matériel et/ou moral nous aiderait à relever le défis auquel nous faisons face dans nos activités », dixit Odile  Yorou, maraîchère à Tibona.

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