DISPONIBILITE DE LA RESSOURCE EN EAU: Un problème pour certains producteurs au Bénin
A l’heure des changements climatiques, l’accès à l’eau dans la production maraichère devient difficile. Si certains producteurs utilisent les eaux de surface, il est difficile pour d’autres d’en trouver.
Cédric Joawo BAKPE
La dépendance en eau des cultures maraichères est très forte. S’il est possible pour les maraichers du sud Bénin de se servir des eaux de surfaces pour irriguer leur culture, la tâche n’est pas aussi aisée pour ceux résidant dans le septentrion. Faut-il le préciser, il n’y a pas assez de point d’eau dans ses zones, mais toujours est-il qu’il y a le minimum pour produire. Dans les communes de l’Atacora-Donga, par exemple, une classification en terme de disponibilité en eau a été faite. Ceci a permis d’identifier les zones rouges où l’accès à l’eau pose un véritable problème. « Nous avons par exemple la commune de Boukounbé où l’accès à l’eau pour le maraichage est un véritable problème, également dans les communes de Cobli, Matéri » précise Assouman Oladayo, Chargé de programme de l’union régionale des coopératives de producteurs maraichers de l’Atacora-Donga. La production maraichère continue, sauf que cela ne se fait plus sur de grandes superficies mais plutôt sur de petites superficies ; ce qui est appelée ‘’des exploitations familiales’’. Face à ce mal devenant croissant, les producteurs maraichers font recours aux systèmes d’irrigations pour apporter de l’eau aux cultures. L’irrigation goute à goute est la plus priorisée, car, elle permet d’économiser l’eau disponible. Mais le véritable problème reste les ressources dont disposent les producteurs pour installer un système d’irrigation goute à goute sur une grande superficie.
Cette question de l’accès à l’eau soulève bien d’autres questions. Si l’eau se raréfie à cause des aléas climatiques, il faut dans un premier temps se tourner vers des semences de qualités résiliente aux changements climatiques pensent certains acteurs. Parmi les semences, il y en a qui consomment moins d’eau, donc bénéfiques aux producteurs. Plusieurs projets et programmes prennent à cœur la question de l’eau, même si des pistes de solutions sont trouvées, le problème demeure toujours.