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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

ECONOMIE LOCALE : Bohicon, le prix du gari testé positif à la cherté

 ECONOMIE LOCALE : Bohicon, le prix du gari testé positif à la cherté

En pleine crise sanitaire liée au coronavirus, Covid-19, le Bénin, un pays en développement, connait une flambée du prix d’une denrée alimentaire bien prisée. Il s’agit du gari. Une farine issue de la transformation du manioc et qui est reconnu comme aliment de base de la population béninoise en général mais des apprenants et apprentis en particulier. Dans le département du Zou, le prix du gari a monté également. Qu’en est-il ?

Par Megan Valère SOSSOU

Le gari fait partie des aliments les plus appréciés et les plus consommés au Bénin en raison de ce qu’il cadre avec le pouvoir d’achat du béninois lambda. En revanche, le prix du gari a doublement augmenté. En cette période de crise où les communautés du monde sont confrontées à un véritable problème d’approvisionnement alimentaire, les consommateurs éprouvent de grande difficulté à s’en approvisionner. Autrefois à 200 fcfa la mesure (1kg), le gari passe désormais à 400 voire 500 F CFA au marché de Bohicon. Ce prix varie en fonction d’une qualité de gari à une autre. Cette situation illustre au plan local, le coup porté à la sécurité alimentaire.

Les acteurs déplorent un sale temps

D’aucuns prétextent cette situation, surtout au détournement de la production du manioc à d’autres fins de transformations en vogue au Bénin comme l’alcool et les sachets biodégradables. Maman Dani, revendeuse du gari en détails, dixit « Cela n’est pas de notre volonté. C’est plutôt aux grossistes de se justifier car nous ne revendons le gari qu’en fonction du coût d’achat au niveau de ceux-ci». Visiblement, personne ne veut porter le crucifix de la situation, même au niveau des grossistes, on se justifie. Dame Pauline, la quarantaine grossiste du gari au marché de Bohicon tente de justifier « C’est avec un grand étonnement que nous aussi grossiste avions appris le changement du prix du gari par les transformatrices. Le sac de gari est désormais échangé contre 40 000fcfa ou 45 000fcfa ». Approché, l’Agroéconomiste Valentin AHOMAHOU, soutient que les producteurs du manioc trouvent désormais plus lucrative la vente de leur production aux firmes de transformations du manioc en alcool industriel, en pain de boulangerie et en sachets plastiques biodégradables. Une situation qui a été empirée par la hausse des frais de transport en République du Bénin en raison des mesures à adopter pour contrer le coronavirus, Covid-19 ajoute-il. Sur le marché de Bohicon, grossistes, détaillantes et consommateurs se défendent par mal pour subsister dans une filière jadis lucrative. Une situation qui n’a pas pour autant stopper la saveur des consommateurs. Selon Maman Dani, les clients continuent d’affluer malgré la cherté mais ils ne ratent aucune occasion de discuter véritablement du prix avant d’en acheter.

Rappelons pour finir que cette augmentation drastique du prix de la farine de manioc impacte négativement sur l’économie d’une couche sensible de la société béninoise à savoir les étudiants, les artisans et les apprentis. Toutefois, ils espèrent une amélioration de la situation.

LE RURAL

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