PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
ELABORATION DU PLAN NATIONAL D’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES: Quid des résultats de l’évaluation de la vulnérabilité
Dans le processus d’élaboration du plan national d’adaptation aux changements climatiques, huit secteurs d’activité sont considérés comme les plus vulnérables après les résultats des études de vulnérabilité. Dès lors, le développement des stratégies d’adaptation contenues dans le PNA a pris en compte ces secteurs. Mais, il faut se demander comment les changements climatiques affectent-ils ces secteurs d’activité.
Cédric Joawo BAKPE
Plusieurs secteurs d’activité subissent les affres des dérèglements climatiques au Bénin. Pour répondre convenablement à ce défi du siècle, le gouvernement béninois à travers le ministère du cadre de vie et du développement durable a développé une approche méthodologique multisectorielle en prenant en compte les huit (8) secteurs les plus vulnérables aux effets des changements climatiques à l’issu des résultats des évaluations de la vulnérabilité grâce aux projets PPNA/PNUD, PAS-PNA/GIZ et d’autres parties prenantes.
Impacts des changements climatiques sur les huit secteurs clés concernés par le PNA
Les secteurs d’activité que sont les ressources en eau, l’agriculture, la santé, l’énergie, les écosystèmes forestiers, le littoral, les infrastructures et aménagement urbains et le tourisme sont considérés comme les plus vulnérables aux effets du changement climatique. Cela se justifie à plusieurs égards. En se référant au PNA, la vulnérabilité actuelle du secteur de l’agriculture est liée à la perturbation du calendrier agricole, aux baisses des rendements agricoles, aux pertes de récoltes, aux perturbations des activités de pêche et d’aquaculture, à la raréfaction des pâturages et à l’intensification de la transhumance. A cela s’ajoute la mortalité dans les élevages, la prolifération des maladies hydriques etc. Pour ce qui concerne les ressources en eau, quand celles-ci sont soumises aux effets des changements climatiques, cela affecte systématiquement les exploitants agricoles, les éleveurs mais aussi les pêcheurs. Les effets observés sont surtout l’affectation des réserves hydriques, la submersion ou le tarissement des points d’eau, l’assèchement ou le comblement des nappes et cours d’eau, la modification des habitats et de l’écologie de certaines espèces animales et végétales et la migration de certaines espèces animales. L’ensemble de ces effets rendent le système sanitaire déficitaire. En effet, les cas de méningites, de paludisme, les maladies diarrhéiques sont enregistrés ci et là à cause des chaleurs excessives, des vents violents, des inondations et les crues. Lesquelles causes affectent aussi bien le secteur de l’énergie que celui des infrastructures et aménagement urbain. On enregistre une réduction des débits des cours d’eau alimentant les barrages hydroélectriques, la baisse de rendement des panneaux solaires photovoltaïques…, pour le secteur énergétique ; les pluies extrêmes et les températures excessives sont les deux phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes qui affectent le plus le secteur des infrastructures et aménagement urbain.
La zone côtière n’est pas épargnée des affres des changements climatiques. En se référant au PNA, l’élévation du niveau marin et les autres risques climatiques actuels cités plus haut rendent précaires les conditions d’existence sur la côte, cela affectent les activités économiques telles que la pêche, l’agriculture et le tourisme. Ce dernier une fois affecté engendre de nombreuses conséquences socioéconomiques. C’est donc pour réduire les impacts des changements climatiques quitte à développer la résilience climatique que le Plan National d’ Adaptation aux changements climatiques a été élaboré.