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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

ELEVAGE DE LAPIN: Une activité en plein essor dans la commune de Zè

 ELEVAGE DE LAPIN: Une activité en plein essor dans la commune de Zè

Au Bénin, l’élevage représente la seconde activité agricole après les productions végétales. Malgré les défis auxquels il fait face le secteur connaît des avancées notables. Romain Vigan est l’un des éleveurs de lapins rencontré dans la commune de Zè. A l’équipe de la rédaction de LE RURAL, ce dernier livre les contours de cette activité.

Par Laure LEKOSSA

Dans l’optique de répondre à la forte demande en viande de lapin au niveau local, Romain Vigan a autrefois fait le choix de s’insérer dans sa production. « J’ai démarré l’élevage du lapin il y a de cela 8 ans. Depuis mon bas âge, élever le lapin a toujours été mon plus grand désir. Et quand j’étais enfant, je faisais l’élevage de « guidi – kpoun », c’est par cet animal que j’ai débuté. Et à un moment donné, j’ai commencé par entendre parler du lapin et je me suis mis dans son élevage. Le lapin est un animal propre et même quand l’on le tue, tous le sang disparaît. C’est un animal très différent des autres et pour cela j’aime bien l’élever » a-t-il fait savoir.

Ce petit mammifère, qu’est le lapin est un herbivore que l’on reconnait à travers ses longues oreilles et sa petite queue touffue. Son élevage est une activité rentable et représente souvent plus du tiers du produit intérieur brut agricole dans les zones sahéliennes. Au Bénin, on observe une évolution remarquable chez les éleveurs, héritiers d’une longue tradition. Ils sont de plus en plus nombreux à mener des activités agricoles. L’élevage du lapin nécessite une main d’œuvre fortement qualifiée du fait des multiples travaux qu’il engendre. Il présente beaucoup d’avantages aussi bien dans les milieux ruraux qu’urbains. Cet élevage simple demande un investissement limité.

Un aliment très apprécié du commun des béninois

Très appréciée du fait de sa faible contenance en matières grasses, le lapin un animal dont la viande entre de plus en plus dans les habitudes alimentaires des Béninois. Son prix d’achat très raisonnable permet de compléter les repas avec des protéines.

C’est une activité dont la rentabilité financière a été amplement démontrée si elle est effectuée dans des conditions optimales requises. Encore appelé la cuniculture, l’élevage des lapins constitue une source d’auto-emploi pour les personnes en situation de chômage, ou pour celles qui souhaitent se lancer dans un secteur peu exploité. Romain Vigan affirme que grâce à cette activité d’autres sources d’emplois sont créés. « Moi, si j’avais eu une aide financière et de main d’œuvres disponibles, je ne serais plus à cette étape, je serai déjà loin dans ce secteur d’activité parce que l’élevage du lapin est très rentable, j’arrive à subvenir à mes besoins et ceux de ma famille. Chez moi, non seulement je fais l’élevage du lapin, mais j’y combine aussi les volailles, les poulets locaux, les pintades etc. L’élevage est très rentable lorsque tu y mets du sérieux » a-t-il laissé entendre.

Les acteurs face aux difficultés

La non disponibilité à plein temps des matières premières pour la fabrication des provendes, la cherté de l’aliment complet du fait du prix du Kilogramme, l’écoulement des produits sont entre autres les difficultés que vivent de façon quotidienne, ces acteurs du monde cunicole. Par ce fait, la cuniculture est aussi très peu prise en compte dans les politiques agricoles nationales, notamment à cause du manque d’informations sur les potentialités de la filière. Néanmoins Romain Vigan habitant à Zè, se félicite d’être déjà à ce niveau sans avoir aucune aide de l’État ou de n’importe quelle autre structure spécialisée. Il affirme être fier d’être dans l’entrepreunariat agricole et lance toutefois un appel au gouvernement pour la visibilité du secteur cunicole au Bénin.

LE RURAL

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